La banque centrale américaine (Fed) maintient grandes ouvertes les vannes du crédit par des taux d’intérêt faibles. Mais cet argent entretient l’hyperfinanciarisation de l’économie au lieu d’alimenter l’économie réelle. C’est pourquoi le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a jugé « crucial » pour la reprise économique que les petites et moyennes entreprises (PME) américaines obtiennent plus facilement des crédits.
Les PME (moins de 500 salariés) assurent 60% des créations d’emploi aux États-Unis. Mais Bernanke constate qu’il leur est très difficile d’emprunter auprès des banques, rendues prudentes par la crise financière. Il a appelé les banques à assouplir leur politique de crédit aux entreprises.
C’est bien là que le bât blesse : la politique gouvernementale de relance par le crédit n’a pas conduit à une reprise économique saine. Les fondamentaux ne se régénèrent pas. Le système économique reste prisonnier de son addiction aux bulles spéculatives et le crédit n’alimente que très insuffisamment les activités productives, celles de l’économie réelle. Une véritable reprise économique ne sera possible que sur de nouvelles bases.
Par ces déclarations, Bernanke dresse le constat d’échec de la politique de relance dont il est un acteur de premier plan. Il est dans la situation d’une mouche qui se cogne contre une vitre…