Avec La Mascotte, on envisage très sérieusement de voir le Pete avec les Babyshambles au Festival Les Voix du Gaou, le 28 juillet mais voilà-t-il pas que lundi dernier, je découvre que Peter Doherty est programmé en acoustique dans la belle ville de Tours au Festival Terres du Son. Plus d'un an que j'écoute son album solo trois fois par semaine en moyenne sans jamais avoir eu la chance de l'applaudir en live. Mon ami Jean-Marc, de toutes les sauteries (Soirée underage au Chacha, Erykha Badu au festival de Jazz de Nice, Talents Jazz Sacem à L'Alhambra) et qui a même été présenté à Benjamin alors qu'il s'en cogne royal de notre chouchou (enfin presque) n'étant pas disponible le week-end dernier : c'est mon nouveau pote Alex qui a accepté de partir sur un coup de tête !
Alors que nous nous apprêtions à sauter dans le train, une nouvelle enflamme le net : Peter Doherty a planté 1500 niçois la veille cause hospitalisation mystérieuse. Overdose ? Décès ? De l'inquiétude au désespoir de ne jamais voir la rock star sur scène, on relativise et nous mettons à fantasmer sur le concert de Izia, le même soir.
(Photo non prise à Tours - DR)
Sur la fameuse place Plum' à Tours, nous optons pour la désaltération au malt, prenant tout notre temps, Izia étant annoncée à 21h45. Coupés du monde (comprendre nous ne possédons pas de smartphone), on décide, vers 20h00, d'aller au cybercafé afin de prendre des nouvelles de la santé de Pete et ô miracle, l'internet nous apprend qu'il a été vu à la terrasse d'un café parisien, sirotant une bière à l'heure même où il était sensé être sur scène à Nice ! On appelle, exaltés, l'organisation du festival Terres du Son qui nous confirme que Pete est sur le sol tourangeau, en pleine forme et qu'il débutera son set à 20h30 comme prévu !!! Merde ! Plus de navettes gratuites ! On appelle alors, à la hâte, un taxi qui roulera à 48 km/h pendant les 10 kilomètres qui nous séparent du site du Festival, le Chatêau de Candé à Monts. Facture : 32 euros ! Grrr ! Pendant le trajet, on se dit que malgré son manque de professionnalisme et ses histoires de junkie, Peter est quand même l'artiste qui a ressucité le rock : qui écoutait encore du rock en 2002 lorsque Up The Bracket, le premier album de The Libertines est sorti en Angleterre ?
Nous nous faisons déposer à un quart d'heure de l'entrée du festival et accélérons grave le pas. Trop longue queue à l'entrée du camping gratuit, on décide de planquer notre tente dans les ronces : "Tu te rappelleras lorsque nous serons guillerets, dans la pénombre, avec nos téléphones portables en guise de torche où la tente se trouve ???" "Voui, voui, Don't worry !" réponds-je, hypnotisée par la voix lointaine de Peter Doherty. Euphoriques (d'autant plus que nous avons trouvé 30 euros trouvés par terre !!!), nous pénétrons sur le site et nous dirigeons vers la scène où le songwriter a débuté son concert y a déjà 30 minutes... Il est donc là, face à nous, à à peine 5 mètres, parmi un petit millier de spectateurs, souriant, tranquille, l'air en forme, un verre de Châteauneuf du Pape 2007 à la main. Surprise par la puissance de sa voix (bah oui, je m'attendais à ce qu'il marmonne de façon inaudible... ah là là, les clichés !), le jeune et élégant anglais chapeauté alterne entre les morceaux de son album solo et les compositions des Babyshambles comme Delivery. Tout en acoustique. Je suis sous le charme ! Quel charisme ! Quel poète ! Quel artiste talentueux ! Ecrasé par la chaleur, il s'octroie quelques bouffées de marijuana et taxera un briquet dans le public en échange de la fin de son joint. Il tentera également de lire en français, un extrait d'un livre offert par un spectateur : Poèmes saturniens de Verlaine. Pas de rappel.
Trente minutes plus tard, on se remet de nos émotions, prêts à enchaîner avec Izia !!!
(Vivement le 28 juillet !!!)
(Enfin si Pete ne préfère pas la terrasse d'un bar parisien à Six Fours !)
(Après ce concert, il a déclaré aux journalistes locaux qu'il a pris "un putain de plaisir" et que le public était "bon")
(That's réciproque Mister Doherty !)
(Ni vidéos ni photos puisque les appareils photos étaient interdits et que je n'ai donc toujours pas de smartphone !)