Les Philippins s'en vont

Jeudi 22 Novembre
Ca y est, l’hiver approche et les philippins s’en vont, signe que le chantier entre dans une nouvelle phase, celle des tests avant la mise en production. C’est chaque fois pareil, les philippins quittent le terrain au moment ou les compresseurs entrent en action ou plutôt à la fin de l’installation. Avec le départ des Philippins, le client final reprend son territoire et impose son système de « Pass » pour entrer dans la zone sous gaz. Question gaz, pour l’instant il ne s’agit que de l’azote. Le vrai gaz n’est pas encore dans les tuyaux. Il faut d’abord essayer toute l’installation à l’azote, pour détecter les fuites de gaz en premier lieu, car l’azote est inoffensif et ensuite pour essayer l’installation elle-même et pouvoir tester son comportement, faire les réglages et s’assurer que tout fonctionne correctement, quitte à pousser un petit peu le compresseur dans ces derniers retranchements, là ou normalement il ne doit jamais aller. Une fois ces tests réalisés et que l’on est sûr que tout est contrôlé, on peut mettre le vrai gaz et refaire les essais, car la composition du gaz n’étant pas la même, la machine réagit différemment. Mais ce ne sont que des retouches, car on sait alors que le compresseur réagit comme on le souhaite. Et puis, on a intérêt à avoir tout vérifié avant, car une fois le gaz en place, on ne peut plus démonter comme on pouvait le faire avant, après, il faut isoler la ligne, dépressuriser tout le circuit et s’assurer qu’il n’y a plus aucune présence de gaz avant de pouvoir intervenir, c’est long, ca demande l’intervention de beaucoup de personnes et c’est tout ce temps en manque à gagner, alors on évite au maximum. Sans compter le permis de travail qui, si ce n’est pas un cas de force majeure, met parfois plusieurs semaines à être établi, le temps que chaque chefaillon soit convaincu de la nécessité de l’opération. Mais pour l’instant on arrive péniblement à faire tourner deux compresseurs à l’azote sur les quatorze à démarrer et le gaz n’est prévu sur le papier que pour la semaine prochaine, donc disons dans deux semaines environ.