Jeudi 13 Décembre
Pour aller à Hassi Messaoud, on suit un des interminables oléoducs qui sillonnent le Sahara La plupart mènent d’ailleurs à Hassi Messaoud, centre historique et névralgique du pétrole pour l’Algérie. C’est ici que tout a commencé au milieu des années cinquante quand, à l’époque l’Algérie était encore colonisée par les français, l’ingénieur Messaoud creusa le premier puits de pétrole. Aujourd’hui l’Algérie exporte un peu plus de 3 millions de barils par jour par l’oléoduc Hassi Messaoud – Alger qui regroupe tous les oléoducs du sud-est Algérien. Hassi Messaoud est visible de loin, il suffit de regarder le ciel et l’endroit d’où viennent toutes ces fumées noires. Car ici, on ne compte plus les torchères ou les puits en feu à même le sol (ils brulent les puits pour les nettoyer avant de pouvoir les exploiter), sans compter la raffinerie qui crache son lot de gaz dans le ciel. La ville est née du pétrole, vit pour le pétrole et ne rêve que du futur pétrole et lorsque celui-ci sera épuisé, elle redeviendra ce qu’elle était au départ, un oasis au milieu du désert. Et au loin au pied de la magnifique dune de sable jaune immaculée subsistera la décharge à ciel ouvert qui s’étend à perte de vue au sortir de la ville.