Je l’avais dit, « la Roja » était mon équipe favorite après la mannschaft. D’abord en raison du parcours en coupe d’Europe en 2008, ensuite par l’esprit que dégageait cette équipe : solidarité, joie de jouer, envie de gagner, de mouiller le maillot.
Bien entendu, la colonne vertébrale catalane – venue du FC Barcelone a su irriguer le jeu tout au long du Mondial. Quelque part, paraphrasant Adrien Zeller, on pourrait dire que l’on a eu « une Espagne forte de ses régions ».
Et l’Espagne aura fait mentir les pythies… D’abord celles qui disaient que la vieille Europe était morte en football. Ensuite celles qui cherchaient des excuses à l’équipe de France et à ses joueurs fatigués de jouer dans des championnats fatigants. Celui d’Espagne est le plus dur et le plus chargé en matchs.
La finale fut vaillante et l’engagement, la solidarité, l’esprit d’équipe permirent à l’Espagne de remporter sa première coupe du monde. Il est certain que de Madrid aux Ramblas de Barcelone, la nuit sera longue et chaude.
On s’en réjouira, car pour une Espagne, durement frappée par la crise économique, le sens du sacrifice et de l’engagement de ses joueurs est un signe d’espoir, une voie tracée habilement au travers d’une victoire qui en augurent sans doute d’autres.
Stéphane Bourhis