Le blog du DD fait son bilan: part one

Par Leblogdudd

Série 1/5: Mon bilan perso, un vaste chantier.

Intro

Ce n’est pas une tâche facile que de réaliser son bilan carbone personnel. Chacun notre tour, nous, vos blogueurs favoris, allons détailler nos émissions directs et indirects de dioxyde de carbone sur l’année 2009, à l’aide de l’outil Bilan Carbone Personnel (www.calculateurcarbone.org)

Pas une tâche facile quand sur cette période, j’ai connu 3 logements différents: une colocation, un studio, et ma maison familiale où je rentre régulièrement.

Impossible donc de déterminer précisément mes consommations d’énergie (gaz, électricité ou chauffage urbain) que j’ai dû traduire sur le site par une valeur par défaut. Mais l’important ici, selon moi, n’est pas seulement de savoir combien j’ai émis durant l’année au gramme près (c’est de toute façon impossible), mais c’est de recenser les actions que l’on effectue déjà, comment on peut les améliorer, et sur quel poste émetteur en priorité.

Et n’oublions pas, cet outil permet seulement de prendre en compte ses émissions de CO2 et non ses autres impacts sur l’environnement (pollution de l’air, de l’eau, contamination radioactive, dégradation des sols…) donc il faut être conscient que tous nos actes quotidiens ont un impact direct ou indirect sur l’environnement (voir même sur la santé et la liberté d’autrui). Il ne faut pas culpabiliser, mais il faut savoir éviter un mauvais comportement ou en substituer un par un autre qui provoque moins d’impact.

Logement

Revenons à mon bilan. Quelles actions je fais pour économiser de l’énergie? Quand je chauffe, je chauffe peu (18-19°C) ce qui ne plaisait pas à tout le monde dans ma coloc! Je n’avais pas de climatisation. Et pour la petite histoire, j’ai essayé de « militer » durant mon stage d’été dans une société de services informatiques, et réduire la climatisation en venant en bermuda-tongue. J’en ai choqué plus d’un, et disons, heureusement que je n’étais que stagiaire! Le bilan ici ne prend pas en compte ses émissions liées à ses activités en entreprise (ou en université), mais les actions prises au bureau compte tout autant. Au moins, les japonais ont interdit la cravate par forte chaleur.
Autre action: je me bas contre les veilles en utilisant des multiprises à switch. (à ma maison familiale, c’était 36W en permanence pour rien, soit 36€ d’électricité sur un an environ)
Cette année, pour mon nouveau studio, j’ai changé de fournisseur d’électricité pour passer de EDF à un fournisseur d’énergies renouvelables.

Niveau équipement: si j’ai besoin d’un frigo ou d’un four, je fais de la récup auprès de mon entourage. Il est étonnant de s’apercevoir comment on stocke des équipements toujours en état de marche. Rien de neuf donc. Mon PC portable a plus de 6 ans (et survit très bien), mon téléphone portable a 2 ans et demi.

Transport

Voila pour le logement et les équipements. Au niveau du transport, c’est moins joli. J’avais une Clio 2 l’année dernière. J’ai fait 30 000 km en 3 ans et demi. Ce n’est pas évident de savoir combien de kilomètres ont été effectués en covoiturage, ni combien de fois j’ai covoituré dans une autre voiture. Si j’avais besoin d’une voiture, c’était essentiellement pour des déplacements banlieue-banlieue (parisienne), immondes en transport en commun. Par contre quand je me suis installé à Paris, elle est restée au garage!

Pour diminuer (un peu) mes émissions liées à la voiture, je pratique depuis quelques années l’éco-conduite. Cela m’avait permis de passer de 7,5L/100km en moyenne à 6L/100km. (A lire ici) C’est toujours ça!
Je réfléchie à d’autres moyens de diminuer mon impact voiture (et pour être honnête, son impact sur le portefeuille surtout). L’autopartage pourrait être une solution.

2 voyages en avion plombent mon bilan (paris-rome et paris-vienne). Si seulement le train pouvait être un peu moins chère… A quand une taxe sur le kérosène? Ces trajets auraient-ils pu être évités? C’est une bonne question, mais le voyage forme la jeunesse!

Alimentation

J’ai un passé végétarien donc limiter ma consommation de viande m’est pas trop difficile. J’évite les viandes rouges, et de toute façon je préfère la volaille! Je n’aime pas en général tout ce qui vient de la mer (ou des rivières) donc ma conso poisson est quasi nulle (et de toute façon, on n’a plus de poisson!). Sauf pour mes repas à la cantine les midis, pour lesquels on a souvent aucune information, j’achète majoritairement bio et les fruits et légumes d’origine France. Je découvre que la consommation d’alcool a une empreinte carbone importante, mais là-dessus no comment!

Consommation

Reste les autres consommations. Pas de nouveaux produits hi-tech neufs, mes produits d’entretien sont tous éco-labellisés, mon forfait de portable est de 22€/mois (eh oui! téléphoner, ça consomme du CO2. Et dans le bilan, internet n’est pas compté), pas de femme de ménage ou de garde d’enfant (oui, c’est demandé), ni d’animal domestique. Mon budget habillement est faible. Niveau loisir, les forts impacts sont pour les sports d’hiver et la location de maison ou d’appartement.

Total

1 710 kilogrammes équivalent Carbone, avec une incertitude de 26 %
Logement: 38%
Transport:36%
Alimentation: 21%
Consommation: 5%

Cette quantité est équivalente à la quantité de gaz à effet de serre émise par une voiture de faible puissance effectuant un trajet de : 31 097kilomètres.
Ceci ne prend pas en compte les émissions associées à l’ensemble des services publics dont on peut bénéficier en tant que citoyen.
Le total des émissions annuelles d’un français moyen (obtenues en divisant le total des émissions annuelles nationales par le nombre d’habitants, en prenant donc en compte l’ensemble des émissions de tous les secteurs d’activité du pays) s’élève à : 2800 kg equ. C par an.

Conclusion

Je pense que la marge d’erreur est très forte, surtout au niveau de la précision des données en entrée. Pas facile de tout évaluer, quantifier et se souvenir de tout! Mais c’est vraiment au jour le jour qu’il faut se demander quels impacts environnementaux on a quand on achète un produit, quand on se déplace, quand on mange. Il faut toujours se demander quelles alternatives on peut suivre et on est en général agréablement surpris: coûts moins élevés, de la meilleure qualité, des échanges conviviaux plus nombreux, un sentiment d’être parti de la solution. Curiosité, ouverture d’esprit, le désir du changement, sont les maîtres mots pour y arriver.

Bon bilan à tous.