On savait la Chine un pays totalitaire, on apprend qu’elle vire fasciste à son tour.
Je rendais compte hier du panorama de la presse internationale au sujet de l’affaire Woerth et de la dangereuse épidémie fasciste qui atteignait les différents journaux étrangers.
L’épidémie s’étend, et c’est désormais la Chine qui est touchée. Le quotidien national China Daily rend en effet compte dans plusieurs articles de l’affaire Woerth. Ainsi, dans un article du 29 juin, on peut lire : « (Woerth) a été accusé de conflit d’intérêt pour ne pas avoir ordonné d’enquête fiscale sur Mme Bettencourt alors qu’il était ministre du budget de 2007 à mars 2010. », puis : « Des protestations se sont aussi élevées contre la double casquette de Woerth, qui est resté trésorier de l’UMP alors qu’il était ministre du budget, et que Liliane Bettencourt faisait des donations – bien que peu élevées – à l’UMP. ».
Dans son édition du 2 juillet, le journal revient sur l’affaire : « (des voix se sont élevées) demandant la démission d’Eric Woerth, accusé de conflit d’intérêt parce que sa femme travaillait pour le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt alors qu’il était ministre du budget. ». L’article évoque plus loin un dîner entre Mr Woerth et Mme Bettencourt – confirmé par les services du ministre.
Enfin, dans un dernier article en date du 8 juillet, le China Daily analyse sans fard la stratégie de Sarkozy : « Sarkozy espère que le 14 juillet (…) aidera à enterrer l’affaire. Mais il semble y avoir encore trop de questions en suspens dans cette affaire pour qu’elle disparaisse à la faveur de la chaleur de l’été. ». On ne saurait mieux dire.
Il est sûr que Nicolas Sarkozy – qui a beaucoup agacé les chinois dans ses multiples hésitations à rencontrer le Dalaï-lama et à assister aux Jeux Olympiques de Pékin – appréciera à leur juste valeur les leçons de transparence de ces derniers.