Hollande-Espagne, une finale de rêve ? Pas forcément mais il devrait y avoir du spectacle entre deux équipes qui semblent assez proches. Il s’agira ce soir du 1er titre de champion du monde pour l’un des deux pays. Chaud devant.
Les deux équipes ont connu des destins bien différents pendant ce tournoi. Une Roja que nous attendions offensive et magnifique qui a commencé par perdre contre la Suisse avant de sortir son attaquant vedette Fernando Torres puis de fermer la porte de sa surface depuis les 8èmes de finale. Les Oranjes, eux, ont joué piano-piano depuis un mois et n’ont connu qu’un seul adversaire de prestige, le Brésil contre lequel ils ont eu un peu de chance.
La Roja, championne d’Europe en titre, s’avance en favorite de cette 19ème finale de la coupe du monde. Favorite pour son niveau de jeu qui ne cesse de progresser depuis le début de la compétition et favorite parce que l’Espagne a su sortir le Portugal et l’Allemagne, un parcours autrement plus sérieux que celui des bataves.
L’Espagne au cours de ce long chemin a quelque peu perdue de sa superbe. Un jeu moins incisif, une possession de balle moins importante dans le camp adverse, une attaque qui peine à scorer et une dépendance énorme à David Villa. Cette dépendance c’est tout le paradoxe de cette équipe particulièrement collective. Alors que tous les joueurs de ce 11 est très technique, chacun devrait être capable de marquer ou de créer des occasions et pourtant seul David Villa semble en mesure de marquer au plus haut niveau.
Van Bommel contre ses ex
Bonne nouvelle toutefois pour Del Bosque, la défense néerlandaise est loin d’être sereine et il y aura forcément de la place entre Mathijsen et Heitinga. Les Oranjes joueront plutôt sur la force de leurs ailes entre Dirk Kuyt et la fusée Arjen Robben qui pourrait vraiment faire mal à un Capdevila solide jusqu’ici. Ajoutez-y les coups de pieds arrêtés de Sneijder, la force de frappe de Van Persie, sa justesse dans les intervalles et il y a largement de quoi marquer des buts à un Iker Casillas invaincu depuis le 1er tour.
La bataille du milieu sera également déterminante et Mark Van Bommel retrouvera ses copains du Barca dans une zone décisive. A priori la Hollande va souffrir. Il devrait lui être difficile de poser le pied sur le ballon, de servir dans de bonnes conditions Wesley Sneijder ou ses ailiers pour percuter.
Une finale très attendue pour achever ce mondial de plus en plus agréable à suivre même si l’ennui a été trop long pour que l’on parle d’un grand cru. Un nouveau champion du monde ce soir. A qui la nouvelle étoile ?
Lech Makaay