Magazine Cinéma
dimanche 11 juillet 2010
J'ai failli faire aujourd'hui ce que je n'ai jamais fait auparavant : abandonner un DVD en cours de route pour le ranger définitivement dans mon placard. Il m'est arrivé d'arrêter de regarder un film en cours de route lorsqu'il passait à la télévision mais jamais dans une salle ou lors du visionnage d'un DVD. J'essaye généralement de m'accrocher et arrive toujours à trouver un aspect positif au film.
Ici, c'était limite, limite. Il y a la forme qui est très intéressante : c'est extrêmement dépouillé, les décors sont en carton pâte, on a l'impression de retrouver le cinématographe de Robert Bresson. Puis, il y a les très beaux octosyllabes de Chrétien de Troyes mais là cela fait un peu trop pour moi, l'histoire devient très difficile à suivre et j'avoue que la durée (près de 2 heures 20) du film m'a enlevé un peu de courage et j'ai décroché par moments et presque totalement sur la fin me contentant surtout de regarder les images.
Il faut voir ce film comme une expérience intéressante mais toute la différence avec de grands films expérimentaux comme par exemple "L'homme à la caméra" de Dziga Vertov, c'est que le cinéaste aurait dû être plus synthétique pour éviter de perdre son public (en tout cas moi !).