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Épilogue
"La vie de la radio est mouvementée, soumise à la valse des patrons, donc au changement de programmes. Tous impriment leur marque, ils sont nommés pour cela. Nous ne partageons pas forcément leurs choix. Je n'ai pas souhaité perdre ce rendez-vous, d'où cette envie de vous écrire, calmement, le bonheur d'avoir animé ce rendez-vous entouré d'une équipe qui prenait du plaisir à concevoir cette quotidienne : les réalisatrices généreuses et courageuses, Valérie Ayestaray et Michèle Billoud, les attachées de production patientes et attentives, Juliette Goux et Caroline Le Bossé, mes camarades journalistes du service culturel, Gérard Courchelle, ami et remplaçant, Marie Colmant de Canal plus mais figure d'Inter et les pigistes qui ont grandi dans l'émission: Aurélie Charon, Caroline Gillet, Baptiste Etchegaray.
Se souvenir de ce réveil pas si désagréable, le matin à 6 heures, à l'idée d'aller conseiller aux auditeurs (souvent à l'écoute dans leur voiture) un livre, un spectacle, un film ou de leur faire entendre un artiste rare ou célèbre.
Eviter la nostalgie, rester digne, regarder devant. La vie dans cette radio de service public est longue encore, même si 20 ans déja ont passé pour moi.
Un nagra à l'épaule, loin des studios, j'espère vous faire entendre bientôt dans une émission à inventer ces artistes sur le lieu de leur création ou devant leurs livres de chevet. Ils ont des choses à transmettre de leur réception du monde. Et la radio a cette capacité de faire entendre leur créativité, leur imagination, de mettre en valeur leur talent. Nous sommes des médiateurs, attentifs à eux et à vous. Rendez-vous en septembre, j'espère.
Merci de votre fidélité à la chaîne, très bon été et à tout de suite."
sur ce blog allez voir il y a de très belles choses... dont un entretien avec Laurent Terzieff et la photo de la porte de chez lui. Pourquoi Laurent Terzieff a beaucoup joué au Lucernaire parce que c'était un homme seul solitaire totale indépendance et que le Lucernaire comme l'Odéon n'étaient pas loin de chez lui...
A certains moments on vous conseille déconseille on vous pousse à aller où celui qui vous parle n'ose pas aller, sans penser une minute à ce qui serait bon pour vous ; tout simplement quel est le théâtre le plus proche de chez vous quand la vie aussi vous a séparé éloigné ruiné et tout donné et tout repris...
A Tahiti il va y avoir une éclipse totale du soleil, ce soir. Il y a déjà eu tellement sur ces îles des éclipses à la vie avec les essais nucléaires... mais ça se faisait ailleurs....
Monsieur Vincent je vous pique quelques Photos
Voici le texte du Syndéac (le syndicat qui regroupe les entreprises publiques du spectacle vivant) lu hier soir dans la Cour d'honneur du Palais des Papes, par la comédienne Agnès Sourdillon (voir post suivant):
"Bonsoir,
Oui, nous sommes encore ici devant vous. Oui, le spectacle vivant est encore debout.
Ce soir, il nous est nécessaire de vous adresser quelques mots avant de laisser libre cours à
notre imagination et – nous l’espérons – à votre plaisir.
Non, ce n’est pas l’habituelle lecture de protestation des prétendus nantis de la
Culture. Mais, intermittents ou non, grandes institutions ou petites compagnies, opéras ou
circassiens, danseurs, musiciens ou acteurs, artistes ou indispensables personnels techniques,
administratifs et d’accueil, nous avons subi depuis plusieurs années une érosion sans relâche
de nos moyens de travailler pour vous.
Aujourd’hui, et dans une perspective déclarée de trois ans, de 2011 à 2013, le
gouvernement de notre pays se lance dans un assaut multiforme contre sa propre politique
artistique et culturelle. C’est-à-dire contre nous. C’est-à-dire contre vous.
Si des suppression fortes de crédits devaient venir s’ajouter aux régulières
compressions de ces dernières années : ce serait un assaut sans précédent.
Depuis des mois, nous luttons. Nous avons arraché la compétence culturelle pour les
départements et les régions, mais faute de transferts budgétaires de l’État, beaucoup de ces
collectivités se déclarent hors d’état, à court terme, de poursuivre leurs engagements. Nous
sommes donc pris en tenaille et la situation atteint un point de non-retour.
Ces atteintes supplémentaires vont entraîner d’innombrables suppressions de projets,
de compagnies, d’institutions – c’est-à-dire de disparitions d’emplois et des milliers
d’intermittents perdant leurs droits – la catastrophe est sans commune mesure avec les
économies réalisées. Comment ne pas voir ici la marque avérée d’un mépris, pour ne pas
parler d’une méfiance, voire d’une volonté d’en finir avec une politique artistique garante de
la liberté de l’esprit dans ce pays ?
Oui, la nation est dans le pétrin. Oui, tout le monde doit participer au sauvetage –
même si nous ne sommes en rien responsables de cette déroute. Depuis plusieurs années, et
bien avant la crise, le spectacle vivant a déjà beaucoup payé. Le bouclier fiscal et la baisse de
la TVA pour la restauration font perdre 3 milliards d’euros à l’État, c'est-à-dire la totalité du
budget du ministère de la Culture.
N’oublions pas le sens et la création, sans lesquels notre pays ne s’en sortira vraiment
pas.
Nous luttons et nous lutterons, mais notre seul et véritable appui viendra de vous, et de
votre volonté – que nous connaissons – de ne pas vivre dans un pays qui abandonnerait toute
sa tradition de pensée et d’imaginaire, sous prétexte d’une crise difficile à traverser.
Pour toutes ces raisons, nous appelons à une grande manifestation le jeudi 15 Juillet
prochain à 14h30, devant le Palais des Papes à Avignon.
Merci pour votre généreuse attention"