C'est une île hors du commun, qui abrite
Des démons effrayants, aux étranges rites.
La nuit tombée, ils sortent, plus nombreux que jamais,
De la pénombre de leur grotte, reposés.
Ils se retrouvent à l'orée de la forêt,
Et de leurs mains crochues, de gratter
La terre, si acharnés, ils n'ont de cesse.
Ils la lacèrent, la déchirent, la blessent.
Dans ses profondeurs elle saigne, elle crie,
Déjà elle meurt, lentement. Douce agonie.
Une Terre piétinée, meurtrie, ravagée,
Qui, à l'aube, cesse de tourner, épuisée.
Cette île, perdue au bout du monde, maudite,
C'est mon coeur. C'est ma Terre. Tu l'as détruite.
Tes démons finissent le travail commencé,
Ils brûlent mes larmes, mon désir, et ma gaieté.
Terre de chaos, Terre de feu, Terre brisée,
Voilà tout ce qu'il reste de ton passage
Virulent,au goût amer de sabotage.
A Jonathan. A Jamais dans mon coeur.