Un arrêté de 1970 interdit la baignade dans la Marne, encore aujourd’hui le directeur de cabinet du Préfet du Val de Marne explique que « Les analyses mensuelles ne permettent pas de le remettre en cause. Se baigner dans ces eaux pourrait entraîner des infections intestinales, urinaires, respiratoires, voire ORL. » et que donc il convient de ne pas se baigner dans la Marne.
Pour autant, des enfants et des adultes font de la voile, de l’aviron, du kayak toute l’année dans la Marne, sans compter le ski nautique ! Impossible de penser qu’ils ne vont jamais dans l’eau ! Pour autant ils ne sont pas malades ! Preuve qu’on peut survivre à la qualité de l’eau !
J’ai eu l’occasion de me baigner dans la Marne il y a quelques semaines car c’est une jolie piscine face à la maison qui est tentante par grande chaleur et je suis toujours en vie ! Aujourd’hui sera peut-être l’occasion de recommencer.
Le vrai danger, je pense, n’est pas la qualité de l’eau, qui s’est améliorée depuis des années, mais l’encadrement et la surveillance de la baignade. Les accidents mortels sont des noyades, pas des mycoses ou des infections parasitaires. Si on fait attention à ne pas boire l’eau, à ne pas se baigner quand on a des plaies ouvertes qui pourraient s’infecter et qu’on se douche ensuite, pas de grand risque à mon sens. Mais la surveillance de la baignade oui c’est la phase importante. Il y a plus de 6 m de fond au milieu de la Marne, du courant, un barrage qui est une zone très dangereuse… C’est tout cela le vrai risque et cela devra être pris en compte si un jour la baignade redevient « autorisée ». Egalement à prendre en compte la mise à l’eau qui doit être facilitée car on arrive vite sur des tessons de bouteilles, de vieilles cannettes rouillées et cela c’est un danger…
Des opérations comme le big jump sont là pour rappeler qu’il faut penser à un retour à la baignade, que demain on espère pouvoir nager près de chez soi. Au moment où se développent les piscines « naturelles », il serait bien d’avoir des fleuves et rivières où se baigner « naturellement ». Il existe des solutions pour protéger des zones, assainir l’eau et la filtrer naturellement, peut-être que les syndicats du type Marne Vive ou les grosses sociétés qui exploitent l’eau pourraient se pencher sur ces solutions et proposer des zones de baignade encadrées dans des espaces naturels.
Avec Jacques Perreux, vice Président du Conseil Général en charge de la qualité de l’eau, Jacques Leroy, 1er adjoint de Saint-Maur et Président du Syndicat Marne-Vive nous avons plongé dans une eau très agréable à près de 25°C accompagnés dans ce geste par d’autres élus et des habitants petits et grands qui ont goutté aux joies de la baignade.