Et que les bornés, primaires et grossiers pandores dépendant de Jacqueline de Q, avaient eu, quant à eux, un comportement inadmissible.
On se souviendra aussi que la première enquête administrative que Leuba envisageait d’effectuer, uniquement sous la pression de l’opinion, devait être confiée à une certaine Catherine Martin, la fusible qui vient d’être éjectée. Quel choix subtil et indépendant.
Pire encore, le premier expert nommé était tellement proche de cette dernière qu’il a fallu en changer puisque ce même expert s’est récusé dans la journée de la publication de sa nomination. Bref, une prise en mains de l’affaire marquée d’un traitement médiatique désastreux et par des décisions plus que discutées et discutables, puisque même le Grand Conseil a dû ouvrir les yeux d’un ministre trop prompt à vouloir garder la paupière basse et la porte fermée.
Quelques semaines ont passé et l’éminent juge Rouiller a livré son travail : un constat implacable d’incompétence généralisé pour le service pénitentiaire vaudois, plus un coup de griffe plutôt sévère aux psys impliqués dans le traitement de détenus, et le constat aussi d’un état d’esprit mesquin, raciste et encore plus stupide et dramatique que ce que le dernier des observateurs pouvait imaginer.
Fort de ce constat peu élogieux sur sa manière de gouverner et en particulier de contrôler ses troupes, Leuba n’a pas eu l’once d’une autocritique personnelle à l’esprit et à la bouche.
Il a viré celle qui avait toute sa confiance quelques semaines avant, alors qu’il aurait dû parfaitement savoir, à l’époque déjà, quel foutoir représentait le Service pénitentiaire sous ses ordres. On murmure qu’il se promène ces jours avec en permanence à ses côtés une guillotine pour faire tomber les têtes. C’est sans doute nécessaire.
Mais en ce qui concerne la sienne, il devrait s’acheter un miroir grossissant pour bien voir que sa responsabilité est la toute première engagée. Laisser aux commandes un ramassis d’imbéciles en prétendant que tout va bien est justement la preuve d’une incapacité à détecter les problèmes. Il aurait déjà dû en tirer toutes les conséquences en ce qui le concerne, avant de commencer à abattre les seconds couteaux.
On peut toujours rêver, l’été aidant.
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