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Le temps des vacances

Publié le 11 juillet 2010 par Abarguillet

LE TEMPS DES VACANCES

Voici revenu le temps des volets qui claquent, des maisons qui s'animent, des plages qui se peuplent, du silence relayé soudain par les rires et les cris d'impatience. J'aime ces heures de vacances où les visages croisés se parent d'un rien d'insouciance, d'un rien de bonheur. Les adultes ne se mettent-ils pas à ressembler à leurs enfants ? Ne serait-ce que parce qu'ils reprennent goût aux choses simples, aux satisfactions vraies, aux saveurs véritables ! Oublié le factice et l'inutile qui les encombrent, les soucis qui les minent, les faux-semblants qui les égarent. Retrouvé les chemins buissonniers où il fait bon flâner entre des haies de troènes et de chévrefeuille, parmi les champs quadrillés de pommiers. Aperçu le clocher, le village, la colline, le vallon, la ferme qui éveillent la mémoire à tant de souvenirs, invitent le coeur à formuler quelques projets. Cela suffit à rendre chacun plus lucide, à lui restituer  la mesure de ce qui est juste. Alors, vive les vacances !

LES MOTS, nous les aimons pour eux-mêmes, leur sonorité, leur beauté, leur velouté, leur fraîcheur, leur hardiesse, leur insolence, leur curiosité, leur dureté, leur volupté, leur rigueur.
Différemment des notes et des couleurs qui touchent d'abord notre sensibilité, ils ont vocation à transmettre, informer, émouvoir, expliquer, séduire, irriter, formuler les idées, forger les concepts, instaurer le dialogue.
Ainsi nous conduisent-ils vers l'autre, l'absent, l'étranger, l'inconnu, l'exilé.
Parce qu'ils disent qui il est, comment est le monde, pourquoi est la vie, qu'ils gomment les distances, comblent les vides, dévoilent les énigmes, suggèrent le mystère, ils sont nos courroies de transmission, nos outils journaliers.

LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes comme les mots. Mais alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici, qu'elles viennent d'ailleurs, elles savent nous surprendre et nous dérouter.
Parce qu'elles peuvent être tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Ainsi que les mots, elles s'effacent, s'estompent, disparaissent, ré-apparaissent, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

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