Magazine Humeur

Au pays des pipes

Publié le 10 juillet 2010 par Jlhuss

Étape 7. Tournus – Station des Rousses.

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benjamin : Les actions françaises à la hausse.

Chavanel nous a refait un splendide numéro, parti derrière son copain Jérôme Pineau qui a fait quasiment toute l’échappée pour conforter son maillot à pois rouges. Cela fait la seconde victoire, et le second maillot jaune pour Mimosa, qui y est allé autant avec les pédales qu’avec les neurones.
“Moyenne montagne”, qu’ils disent. Souvent ces étapes sont pires que d’autres, justement parce que les premières difficultés ne sont pas escamotées.
En bref, une courageuse échappée de cinq sous une température caniculaire, un peloton tiré par les B.Box télécom dont le train a – excusez du peu ! – décroché Klöden, outsider reconnu et qui a passé la ligne avec 4 mn de retard (il a été achevé par la mise en route des Astana) : Radio Schack ne peut plus guère compter que sur “le vieux”. Voeclerck sort, constitue un groupe, furax de constater que Fedrigo n’a pas pris le train. De ce groupe le jeune et prometteur Rafael Valls s’extrait pour faire deux derrière un Chavanel éblouissant, qui avait passé son pote Jérôme à bout de souffle. Victoire d’étape, maillot jaune pour Chavanel ; maillot de meilleur grimpeur conforté et trophée de la combativité pour Jérôme Pineau. Chez Quick-Step on s’autorisera sans doute quelques coupes de champagne ce soir.


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Chapeau pour les Français (Voeclerck s’attribue la quatrième place), et “demain sera un autre jour” : je doute que Chavanel puisse garder la tunique sur un terrain très exigeant si les cadors décident de s’expliquer, Evans n’étant qu’à 1mn25. Sa seule chance réside dans le fait que pas mal de coureurs sont maintenant suffisamment éloignés pour qu’on puisse les laisser filer pour le gain de l’étape, les cadors ne se faisant alors pas la guerre (pas grand intérêt à prendre le maillot trop tôt, et user les équipiers en assumant la responsabilité de la course)
La spectaculaire défaillance de Cancellara : c’est toujours poignant, un champion qui craque ! Cela faisait déjà deux jours qu’il terminait très éprouvé (il déteste la chaleur), le voilà équipier de luxe pour Andy Schleck, avec l’espoir de gagner le Contre la Montre.
Les très grosses (et bonnes) surprises : Ryder HESJEDAL (deuxième du classement général, toujours !) Jurgen VAN DEN BROECK neuvième, Christophe LE MEVEL qui fait un très beau rapproché, et qui est même parvenu un moment à sortir du peloton des cadors dans le final.
On se demandait pour Boassen Hagen… on ne se demande plus. Il est “out !” Les Français ont été très bon, mais comment ne pas signaler l’énorme déception “di Gregorio” annoncé il y a quatre ans comme le “nouveau Virenque”et qui termine 119e en montagne avec 19 mn 14 de retard…
Cavendish, Mac Ewen, Farrar et, plus surprenant parce qu’il grimpe passablement, Hushovd, ont frôlé les délais d’élimination ! (pour le maillot vert, tous les pronostics auraient été chamboulés) Preuve s’il en était besoin de la dureté de la journée, et preuve aussi de la nécessité absolue du “gruppetto” dont le fonctionnement a été décrit dans un récent vélo pour les nuls.

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A l’issue de la septième étape du Tour de France, remportée ce samedi par Sylvain Chavanel à la station des Rousses, Andy Schleck a récupéré le maillot blanc de meilleur jeune. Mais le Luxembourgeois avoue avoir passé une journée difficile: “Cela a été un jour de chaleur très intense, peut-être la pire de ma carrière et je pense que beaucoup de coureurs ont peiné à cause de ces conditions.” Le leader de la Saxo Bank regrettait que son équipe n’ait pas reconnu l’étape: “C’était très dur. Bien plus dur que ce que j’avais imaginé. Chez Saxo Bank nous n’avions pas voulu la reconnaître et c’était une erreur ! Dans le final, Contador a fait rouler son équipe sur un grand rythme et beaucoup de coureurs des équipes Saxo Bank et RadioShack ont été lâchés.”  (nouvelObs.com)

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Les grands anciens.

La dernière apparition, ensemble, de Jacques Anquetil et Eddy Merck dans un omnium remporté par maître Jacques à la Cipale (victoire un peu “téléphonée) en 1969

Anatole Novak, équipier modèle totalement dévoué à Maître Jacques. Son énorme carrure offrait un abri parfait dans les bordures, dans lesquelles ils se défonçait avant de laisser filer quand il avait joué son rôle. Anquetil payait royalement, et a mis toute son équipe à son service pour qu’il remporte les Boucles de la Seine en 1967 (ce qui fut fait de justesse devant Zimmermann)

*

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Aujourd’hui, la rubrique “vélo pour les nuls” est remplacée par un “coup de gueule”

Tous les quatre ans, aux jeux Olympiques, on s’extasie sur leurs succès et leur moisson de médailles. Et on les oublie. Je parle des pistards obligés pour la plupart d’aller s’entraîner à l’étranger, parce que nos vélodromes disparaissent sans jamais être remplacés !

La région parisienne connaissait la piste rose du Parc des Princes, Buffalo, Aulnay sous bois, la “Cipale” (piste municipale) sans compter le Vel d’Hiv et ses fameux “six jours”, rendu tristement célèbre par une des pages les plus

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affreuses de notre histoire. Il ne reste plus que la Cipale, en bien mauvais état. Seul Bordeaux, à ma connaissance, possède encore une piste susceptible de recevoir des compétitions internationales et de battre des records. Quand le parc des Princes a été rénové, le général de Gaulle s’était solennellement engagé à ce que la piste soit maintenue. Pour un décalage de 35 mètres qui gênait les architectes, la promesse n’a pas été tenue. Et au “stade vélodrome” de Marseille, ou est le vélodrome ?

La France, terre de vélo, mériterait d’avoir de ces équipements, pas forcément somptueux mais suffisant pour que les écoles de cyclisme puissent fleurir. Comment croyez-vous que les Rosbifs ont fabriqué un Cavendish, un Millar ?

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Le Chat : Le Jura, c’est sympa pour un Morvandiau, ça lui rappelle un peu chez lui, en plus grand. La pierre n’est pas à nu, les forêts et les arbres sont omniprésents, les ruisseaux et petits torrents barrent les routes souvent fraîches. C’est la montagne à visage humain.
Le Tour a connu un coup de booster dans ce massif ancien : une étape agitée et pleine de retournements et d’efforts débridés des seconds couteaux.
Benjamin avait raison … une course du tamis, de l’élimination.
Chavanel à l’attaque du leader syndical … ça ne manque pas de panache jaune.
Derrière c’était l’accordéon parfois difficile à suivre, un accordéon qui avait des difficultés pour accorder sa partition et donc revenir sur le téméraire fugitif.
Une bien belle étape tant en paysages qu’en événements de course, avec le plaisir cocardier d’une belle journée pour les coureurs français. C’est vrai ! le panache était français : 4 Tricolores ont terminé dans les 7 premiers. “J’avais des jambes de feu”, explique Chavanel emmbrassé par Pineau. Les favoris se sont jaugés sans s’attaquer.Ils ont peur des Alpes !

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A demain… Peut-être !

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