Yvan Colonna : perpétuité

Après l'article Yvon Colonna : Le procès d’une énigme un nouvel article sur Yvan Colonna.
Par Roland Agret, Président Action Justice
La Cour d’Assises spéciale a rendu son verdict : perpétuité pour le berger de Cargèse…
Les présomptions se sont aggravées au fil des aveux réitérés, tardivement et bien maladroitement rétractés à en être pitoyables, jusque que par devant la barre des témoins.
Yvan Colonna, trahi, dénoncé par les siens est contraint de fuir, de se cacher. Sa photo est sur tous les murs, dans tous les commissariats, dans la plus petite gendarmerie….Sa cavale est légitime, compréhensible. On le croit et on le voit partout. Il est en Corse, en plein maquis, dans une bergerie.
Lors de son arrestation, le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkosy, fustige déjà « l’assassin du préfet Claude Erignac »…
C’est le mixage de ces éléments qui a fait « la preuve » de culpabilité balayant tous les indices à décharge.
Tout le reste : du verbiage, de la mauvaise littérature, des effets de manches et des effets tout court.
Reste la mémoire de cet homme, marchant dans la rue, assassiné pour seule faute de représentativité Républicaine…
Qui peut revendiquer, justifier un tel acte et surtout au nom de qui, de quoi, pour quelle cause ?
La Justice France n’a fait que valider les lourdes accusations de ses frères et sœurs Corses. Ce sont eux et eux seuls qui ont pour grande part condamnés Yvan Colonna. Mais la Justice n’est pas encore définitivement passée…
Reste l’Appel qui drainera encore son cortège de souffrances, de deuil mal éteint pour les uns, d’un fils, d’un frère condamné maximal pour les autres.
Et puis, il y aura quelques vociférations, de nationalistes, de paisibles gens du village de Yvan Colonna qui vont vilipender la Justice, oubliant que les vraies responsabilités ont été prises en amont, dans une gendarmerie en Corse, où l’ont a donné et sacrifié le berger de Cargèse…