Le galop des chevaux sort du cerveau bloqué de Sharon en pulsant la poussière. Leurs cavaliers bleus cravachent les kippas d’Amona. Janvier 2006 brûle dans les colonies froides de Cisjordanie.
Maisons sauvages
Où verts de rage,
Des rabbins guerroient.
Les terres palestiniennes pleurent d’anciens ouvriers depuis longtemps exilés.
Dans un jardin de Jérusalem, des cartes divines au dos couvert d’étoiles bleues claquent, biseautées, sur les tables près du temple.
Les philactères pendent du ciel pâle et soufflent le feu dans le creux des oliviers volés.
Des rêves fous flottent entre l’Euphrate et le Nil, bandes de bannières bannissant à jamais des exclus natifs.
Comme un juste retour, les flammes d’Amona brûlent des colons qui cloîtrent dans leurs checkpoints des vies impossibles.
Amona 2006, acrylique sur toile, 60x82 cm
Jean-Paul Schmitt