Eté Tahiti

Publié le 09 juillet 2010 par Argoul

Toujours dans le hall de l’Assemblée se tiennent l’exposition Marquis’art et la semaine de la vanille de Tahiti. L’exposition des Marquisiens de Tahiti donnait le change à l’expo des Marquisiens des Marquises à Pirae !

 

De la vanille, encore de la vanille, en gousses, moulue, dans du vinaigre, glissée dans une bague, un collier. Des exposants de Tahiti, Huahine, Taha’a et Raiatea rivalisent, mais ont tous des difficultés à vendre leur production. L’orchidée la plus chère du monde certes, mais oh! combien odorante et parfumée.

L’archéologue M.Charleux était parti sur Eiao, île des Marquises, avec cinq tonnes de matériel et une petite équipe pour deux mois. Cette île est déserte et inhabitée mais on sait depuis 1987 que les vestiges demeurés sur cet îlot sont importants. C’était vraisemblablement un centre de production d’outillage qui date de l’époque pré-européenne. Il demeure sur l’ilot des paepae, des pavages, des ateliers de taille. Le basalte d’Eiao est de très grande qualité, il convient au débitage et façonnage des lames d’herminette. On a retrouvé de ces herminettes dans tout l’archipel des Marquises, jusqu’à Moorea et Mangareva ! Il existait donc bien des relations entre les différentes îles polynésiennes avant l’arrivée des Européens. M. Charleux avait, lors d’une précédente mission, découvert des disques de pierre semblables aux ‘ulu maika hawaïens.  Des échanges avec Hawaï également ? Attendons des nouvelles.

Moorea, l’île sœur, est magnifique, plus « vraie » que Tahiti, des paysages à couper le souffle, des champs d’ananas au milieu des cirques de montagnes. Jetez un petit coup d’œil et profitez vite car Moorea se construit très rapidement… Des champs d’ananas, il y en a aussi sur Tahiti Iti.

J’ai la chance de connaître H. un planteur. J. un ami, en 4×4, a offert de nous promener sur les plateaux, dans les plantations, apportant des vues spectaculaires sur le lagon et les montagnes dont Orohena le plus haut sommet de Tahiti (2241 m). Il se cache le plus souvent, dans les nuages mais, ce jour-là, il nous a fait l’honneur de se décoiffer.

J’ai déjà évoqué plusieurs fois les marae, ces lieux de culte ancien. Quelquefois restauré, le marae se présente ainsi : une cour rectangulaire pavée, à l’une des extrémités un AHU (espace sacré qui a  l’aspect d’une petite pyramide) est érigé. Des UNU (sculptures de bois peintes en rouge et ornées de motifs géométriques symbolisant les animaux ou les hommes à qui appartenait le marae). A l’extérieur de l’enceinte, des FARE (ces petits bâtiments servaient à exposer les morts, à abriter la pirogue du dieu, à accueillir le TO’O, cylindre de bois couvert d’un tressage en fibre de coco, comportant un bouquet de plumes jaunes, rouges et blanches qui figurait « l’image du dieu ». Le to’o était conservé avec d’autres accessoires sacrés comme les conques ou tambours qui servaient à rythmer la récitation des généalogies et les prières lors des cérémonies.

Pour ceux qui partent en vacances : BONNES VACANCES, reposez-vous bien, profitez du soleil, de la mer, des amis, de la famille et revenez en pleine forme, avec de nouvelles histoires, de nouveaux projets, des idées neuves enfin tout API (neuf). Que l’été vous soit doux .

Sabine