benjamin : Passe de deux pour le Rosbif.
Grâce à un travail extraordinaire Grabsche et surtout de Reenshaw, comme hier, qui a fait à la fois le poisson pilote et le lanceur, Cavendish gagne une seconde fois en sprintant comme l’année dernière, explosant sur les 100 derniers mètres.
Farrar fait “deux” malgré un… poignet cassé ! Pettacchi se rapproche dangereusement de Hushovd pour le maillot vert qui reconnait un manque de réussite ces derniers jours. “C’est clair que si je veux garder mon maillot, il faut que j’aie de meilleurs résultats !” avant de rendre un bel hommage à Cavendish. Je pense toujours que c’est Farrar, Boasson Hagen ou Martin qui seront ses concurrents les plus dangereux.
Belle déclaration de Dimitri Champion… “il n’y avait quasiment aucune chance, mais si on reste dans le peloton sans rien tenter, c’est une journée passée pour rien”
Et un sacré coup de chapeau à Sébastien Turgot (FR, BBox Telecom), qui se frotte aux super- cadors des sprints massifs, qui les dispute sans aucun poisson pilote, sans fusée, et qui fait six pour la troisième fois !
Jacques Anquetil était considéré comme un extra-terrestre, parce qu’il enroulait des braquets de 53 X13 (53 dents sur le grand plateau, 13 dents sur le petit) quand Poulidor “tournait” un 52 X 14… c’est Hinault, je crois, qui est passé le premier au 12 dents. Au temps des grands anciens, on roulait avec une roue libre chaussée de quatre ou cinq pignons ; on en est actuellement à 9 ou 10 et on parle de 11 dès l’année prochaine. De plus, les dérailleurs sont “indexés” : un simple mouvement latéral sur une poigné de freins, et le changement de vitesse est opérant. Les déraillements de chaîne deviennent rarissimes – ce qui permet de sélectionner le braquet optimal sans crainte, quitte à en changer tous les deux ou trois cents mètres.
L’ancêtre du jour : Joop Zoetemelk, très grand champion hollandais dont le palmarès a été réduit par la malchance : courir en même temps que Merckx le cannibale, puis qu’Hinault, c’est un incontestable handicap. Il a collectionné les places de deuxième, et a fini par avoir “sa” grand boucle
Zoetemelk s’est reconverti en Seine et Marne, où il a fondé un hôtel-restaurant coté – qu’il a récemment revendu.
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Trêve de plaisanterie, le Tour passait aujourd’hui à quelques encablures de Bazoches , dans la vallée du Beuvron, sur les abords du flanc ouest du Morvan, le versant de la rivière Yonne qui passe à Paris (je me lasse jamais de le rappeler), plus accueillant et moins abrupt que le versant est de la Cure et du Trinquelin.
On notera que Gueugnon est sportive, très sportive, mais c’est une cité vieile et ancienne footballistique.
C’est ainsi l’ouest bourguignon, celui des forges, des potiers, des viandes; celui qui regarde vers la Loire, pas celui qui pense à la Seine et au Rhône, qui accueille le Tour.Celui aussi du merveilleux Canal du Nivernais .
Avec Cavendish, je me marre ! Il y en a qui vont commencer à se mordre les doigts … Mais ce qui est dit est dit !
La chaleur est sans doute responsable des énervements d’arrivée : pour de sombres histoires de “frottements et de bordure” certains se mettent à cogner à coups de roues … Il est temps de monter dans les Alpes, l’air des cimes calmera les ardeurs tordues.
A demain … Peut-être ?