Il ne s'agit pas d'acharnement mais de mise au jour d'actes que de nombreux Lovériens jugent sévèrement. L'affaire de l'écrêtement du maire de Louviers m'a conduit à réfléchir à cet écart immoral qui ne semble pourtant pas avoir bouleversé la conscience du premier magistrat de notre ville.
Rappelez-vous. A l'occasion des dernières élections municipales, les socialistes de Louviers ont choisi de constituer une liste d'union de la Gauche (avec des candidats PC et divers gauche) à la gauche du maire donc. L'une des raisons essentielles de ce choix était qu'ils ne voulaient plus cautionner des comportements antidémocratiques et aventureux.
Pour certains des candidats de notre liste, Christian Renoncourt, Michel Doucet, Nathalie Bellevin, Smaïl Chibane, notamment, ce choix était risqué puisqu'en cas de défaite, ils devraient renoncer aux indemnités dues dans le cadre de leur fonction d'adjoint et de conseiller délégué. Ils ont donc assumé pleinement le risque de perdre plusieurs centaines d'euros par mois au nom de leurs convictions. Le maire ne s'y est pas trompé qui, à plusieurs reprises au cours des séances du conseil municipal, fit remarquer à Christian Renoncourt et Michel Doucet qu'ils avaient perdu « gros » en refusant ses conditions pour la constitution d'une liste d'union à la sauce martinienne.
Battu aux élections cantonales, Franck Martin perdit le siège et l'indemnité de vice-président du conseil général. Ce fut l'une des principales raisons de son ralliement à la liste régionale conduite par Marc Antoine Jamet : bénéficier de l'indemnité attenante à la fonction. Avec, pour conséquence, un dépassement du plafond maximum autorisé et le versement à Ghislaine Baudet, sa compagne, de 1450 euros après un vote de l'assemblée communale.
On le voit, les comportements des socialistes lovériens et du président départemental du PRG, ont été aux antipodes l'un de l'autre. D'un côté la défense de valeurs et de principes, de l'autre, le maintien d'un niveau de vie élevé. Qui est le mieux dans ses baskets ?