Les Amis de Louis au Parc Reine- Verte à Schaarbeek, le 8 juillet 2010

Publié le 08 juillet 2010 par Concerts-Review

Apero en zo, un concert-apéritif organisé par le Dienst Nederlandse Cultuur de Schaarbeek et le G C De Kriekelaar, en l'honneur de la fête de la Communauté flamande (11 juillet).
Le coquet parc de la Reine-Verte est caché au 42 rue des Palais et jouxte les bureaux de la Cocof.
Apéro et amuse- gueule offerts en attendant le concert, prévu à 17h30'.
Dank u, Vlaanderen!
Horaire non respecté, puisqu'il sera 18h lorsque quelques édiles rougeauds (le vino blanco?) viendront défiler derrière le micro pour monologuer sans passion.
Exercice obligatoire et fastidieux...nog een witte wijn a.u.b!
Dix minutes de bla bla, puis place à la musique!

Les Amis De Louis!
Un orchestre anversois pratiquant un swing jazz délicieusement retro!
Trois chanteuses, robes vintage plissées et fleuries, hauts talons , lipstick et des voix sublimes: Kaat & Eva Jacobs et Jessie Willemse, une quatrième madame pianote ou accordéonne: Els Nicasy .
Les boys: Bob Van Brandt, sax tenor- Raf Geudens: trompette, piano et vocals - Rik Lenaerts: contrebasse et aux drums et vocals: Steven Michielsen, ce dernier sévit également (avec Rik et Jessie au chant) dans le combo Groove Juice Special.
Le ton est donné dès les premières mesures: du swing et des close harmonies à la Andrew Sisters ou Fontane Sisters
... since I met you on the dancefloor... c'est là qu'on devrait se trouver en avalant un cocktail épicé et en reluquant quelques Jayne Mansfield et autres blondes platines, au sourire carnassier et poitrines opulentes.
Ok, on enfile nos little dancing shoes.
1935 'Porgy & Bess' : un 'It ain't necessary so' façon Manhattan Transfer.
Mate-moi la robe rouge, une high-pitched voice fabuleuse.
Ella Fitzgerald: 'When I get low, I get high' , le troisième âge de Schaarbeek est dans le registre high, pas qu'il tombe en pâmoison devant le jazz de Louitje, mais le vin englouti commence à faire de l'effet.
Tous les groupes retro jouent 'Bei Mir Bist Du Shein' mais pas avec un accordéon musette. Wunderbar...
Glenn Miller 'In the Mood'.
Mamie et Papie rappliquent, les cubi de pinard sont désespérément vides, ils n'aiment pas le jus d'orange et puis, ils ont guinché là-dessus à la libération.
Luister, Hans, dat kennen we ook: 'Boogie Woogie Bugle Boy' .
De l'énergie, des prouesses vocales et des musiciens connaissant la musique et en prime le soleil, le peuple ne demande rien de plus!
Un petit tour au 'Cotton Club' pour une séance de scattin'? ..you got to sing, swing...
Avec plaisir, ladies!
Steven mag ook eens zingen: 'Hit that jive, Jack' .
Peut-être pas aussi suave que du Nat King Cole, mais ça déménage.
'Shadrack' un gospel façon Louis Armstrong, trompette en évidence.
'Music to watch girls go by', (Raf aux vocals), elles sont mignonnes les nanas. Le crooner, Andy Williams, les chantait déjà dans les sixties.

Un marshmallow hit irrésistible!
Dans la même veine latino: 'Mas que Nada' de Jorge Ben, version Sergio Mendes & Brasil 66.
Une reprise étonnante de Stealers Wheel : 'Stuck in the Middle with You' , Gerry Rafferty en mode swing.
Boris Vian, le génial et masochiste: 'Fais- moi mal, Johnny', popularisé par la vamp, Magali Noël.
Bien joué, Louis!

'Puttin on the Ritz' , manquait que Fred Astaire!
Monsieur 100.000 volts, Gilbert Bécaud, une version canon de 'L'Orange' (pour l'équipe des Pays-Bas)!
On termine ce bain sépia de soixante-dix minutes par 'Les Triplettes de Belleville': une pointeuse, un milieu et une tireuse, pastis à volonté et du cartoon crooning imparable!
Rose, Violette et Blanche se tirent en douce, suivies par l'accordéon, les cuivres et la contrebasse, reste à l'écran le batteur qui termine le jazz en solo.
Générique de fin, applaudissements nourris!