Fin de l’illusion

Publié le 09 juillet 2010 par Laurelen
Au service de qui sommes-nous ? Pour qui travaillons-nous ? Dans quel but pillons-nous la terre et accumulons-nous toutes ses richesses ? Pourquoi tous ces déséquilibres en nous et sur terre?

Le système d’exploitation de la planète et de l’humanité inconsciente est bâti sur un triangle déjà pluri-millénaire: le bétail humain qui doit rester soumis- les peurs qui servent à le soumettre – et enfin le bon berger protecteur qui récolte les fruits. Tous les systèmes actuels dérivent de celui-ci.

Le bétail humain, c’est nous tous, sans exception. Nous sommes tous des esclaves au service de nos femmes, de nos maris, de nos enfants, de nos parents, de nos patries, de nos nations, de nos industries. Nous sommes intimement persuadés que nous sommes débiteurs et que nous devons travailler et souffrir pour compenser. Faux honneurs, petites gloires, faibles pouvoirs et récompenses sucrées sont les appâts qui nous maintiennent en servitude.

Les peurs cultivées au quotidien servent à entretenir l’illusion que nous sommes réellement des êtres faibles, sans pouvoir, mortels, incapables de perfection et in fine totalement dépendant du hasard. Ce sont la peur de la solitude, la peur de l’autre, la peur de manquer, la peur d’être malade, la peur de ne pas être aimé, la peur de mourir.

Le bon berger protecteur arrive à la rescousse dans ce plan d’asservissement comme la solution à tous nos problèmes que le bétail humain ne peut résoudre seul. Il prend la forme d’un état nation, délimité comme un enclos, policier et légiférant et qui prélève sa dime sur le travail du peuple. Il prend la forme d’une institution médicale dont la survie est liée à l’asservissement par la maladie et qui n’enseigne pas la santé. Il prend la forme d’une production de masse industrielle plagiant l’abondance mais semant la désolation dans les esprits et la pollution dans la nature. Il prend la forme des religions salvatrices qui font croire à un avenir meilleur en privant l’être humain de son présent créateur. C’est à travers de ces « bons bergers protecteurs » que l’élite des faux dieux récolte les fruits et pressure la planète. C’est l’unique fonction du bon berger : tondre le cheptel humain, le conduire à l’abattoir et exploiter la Terre tout en faisant croire qu’il aide et protège.

Ce système n’est ni bien ni mal, c’est celui que nous cautionnons au quotidien par nos croyances et nos soumissions. Il durera autant que notre inconscience mais ne pourra coexister avec une vision lucide et pénétrante de ce qui est.

En vérité, somme- nous ces êtres faibles, impuissants et mortels, soumis à leurs désirs et à leurs pulsions compensatrices. Nous, seuls, avons la réponse. Ecoutons notre intuition primordiale. Il en sera fait suivant notre conscience ou notre inconscience. Rien ni personne ne peut nous être d’aucune aide dans la réalisation de notre nature première. Ce que nous accepterons perdurera, ce à quoi nous renoncerons intimement cessera.

A qui sert ce formatage de nos esprits ? A qui profite ces crimes millénaires contre l’humanité ?

En vérité c’est à notre prise de conscience que ce système rend grâce car il nous a semblé jusque là que nous ne pourrions changer avant que la situation ne devienne intolérable. Ce temps est enfin arrivé. Réjouissons nous car sur la ruine des temples pourra naître la fleur d’une liberté créatrice sans dieux ni maîtres. En abandonnant le rôle qui nous était jusqu’alors dévolu de pauvre mouton, c’est tout le système qui s’effondrera. En effet si, par extraordinaire, le pauvre mouton se découvrait être l’incarnation de la toute puissance créatrice de vie toutes les peurs s’évanouiraient et « le bon berger » n’aurait plus aucun pouvoir. L’avènement de l’Homme libre ne passera pas par la pose de rustine sur le vieux mais par la métamorphose de la chrysalide en papillon.

Erik Gruchet, Saint Pierre le mercredi 7 juillet 2010