Cela sonne comme un sujet de bac philo, mais c'est une réalité. La question sera posée et discutée à la rentrée prochaine, jeudi 30 septembre à la faculté des sciences politiques et juridiques de Douai, dans le cadre des 10e rencontres de l'USID (Unité de Soins et d'Information sur les Drogues du centre hospitalier de Douai) sur le thème : "Sexe, genre et addiction" (de 8h30 à 18h). Petite mise en bouche : L'addiction a-t-elle un sexe ? Les faits sont têtus, les 3/4 des personnes fréquentant un centre d'addictologie (toxicomanie, alcool) sont de sexe masculin. Les troubles alimentaires, anorexie et boulimie, restent, eux, l'apanage de la gent féminine. Certaines particularités physiologiques semblent rendre compte d'une inégalité des sexes quant à la consommation des psychotropes. Mais la biologie seule échoue à expliquer ces disparités. La notion de genre est introduite dans les années 70 : le genre se réfère aux relations entre hommes et femmes basées sur les rôles socialement définis que l'on assigne à l'un ou l'autre sexe. Les "Gender Studies" peuvent-elles nous apporter quelques éclaircissements ? Pour la psychanalyse, l'identité sexuelle se réfère avant tout au symbolique : le signifiant masculin/féminin est au sujet ce que le genre est au social. Avec Lacan, les formules de la sexuation répartissent les hommes et les femmes selon leur position vis à vis d'un troisième terme, le phallus. L'addiction serait-elle une histoire phallique ? Enfin, il y aurait lieu de rendre compte des spécificités de l'assuétude au féminin : difficultés d'accès aux soins, grossesse, traumatismes sexuels, prostitution...
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