Cette intro d’abord. Lente procession surnaturelle qui fait douter du disque que l’on a mis. Où va bien nous emmener le trio en entamant de la sorte ? Et puis "The end of you too" enchaîne. Boîtes à rythmes décalées, guitares désaccordées, claviers Casio et ce rythme sautillant mais dérangeant. A la fois simple et outrancier, il démontre tout le talent pop du trio de Devon (Angleterre) maintenant installé à Brighton. La mélodie avant les arrangements, mais les arrangements quand même. On frôle l’IDM, l’hystérie en plus.
Et puis tout logiquement "Radio Ladio" qui semble enchaîner avec le précédent. Voix grave, monocorde, morte. Et puis à la deuxième minute ce chœur d’enfants à la Simian Mobile Disco qui balance le refrain. On est happés, on attend la suite. Qui ne tarde pas puisque l’énorme "My heart rapid" dont je vous avais déjà parlé surgit de nulle part et écrase tout sur son passage. Epileptique au possible, démembré, perché, c’est Ratatat en mode freaks (on pense à leur "Shempi" incontournable lui aussi).
Si l’instrumental "On the motorway" peut énerver un peu, il n’en est pas moins taré pour autant. Tout comme "Side 2" aux fausses allures d’interlude. Heureusement le quatrième single "Holiday" réveille ceux qui sont encore là. Une basse dantesque qui lance un morceau barré fonçant tête baissée. C’en est presque drôle tant un cinquième single (sisi !) enfonce un clou que l’on n’aperçoit même plus dans le bois avec "A thing for me". Plus loin "On dancefloors" est un morceau de fête triste. Si, ça existe ! Enfin, une outro aussi intrigante que l’intro vient clôturer ce disque aux allures de best-of.
En bref : de la pop électronique pour notre génération, addictive tordue et spontanée. Au moins six morceaux phares à passer et repasser en soirée sans soucis.
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Les six gros morceaux (dans l’ordre) de ce Nights Out :