… I’m a bitch, I’m a lover, I’m a saint, I’m a sinner

Publié le 09 juillet 2010 par Magadit

Allez les filles c’est parti mon kiki chacune à son poste il est temps de choisir son camp. S’il ne devait en y avoir qu’un seul (de camp), si nous devions arrêter d’être cette fascinante et néanmoins troublante femme plurielle qui séduit tant les mâles… Que choisiriez-vous ? La sainte, la pute, la soumise ? Seriez-vous Brie, seriez-vous Gabrielle ? Seriez-vous Samantha, seriez-vous Princesse Sarah ?

« Non mais t’as vu comment elle est gaulée cette salope?? »

« Nan mais moi je veux pas choisir et toc, et na, et nananère ». Je vous entends d’ici. Ok moi non plus, enfin je veux dire moi aussi je veux continuer à être chiante d’un jour chiante toujours, versatile et horripilante, entre sainte nitouche et démon ! Mais admettez que dans la liste des noms d’oiseaux la pétasse a du bon. La salope, la garce, la pervers… On l’aime on la déteste, on l’envie, on la méprise, on crache dessus mais on la courtise. On daube mais on la regarde, on l’ausculte, on la scrute, on fouille dans ses poubelles pour trouver une tendance, on raye sa bagnole quand elle dort avec notre mec, mais au final on est prête à manger ses miettes…

« De toute manière ça m’étonne pas qu’elle se tape Brad Pitt alors que moi je drague le cousin germain de Roger, celui qui est passé dans le bonheur est dans le pré, c’est une vraie salope »

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé d’être une salope. La salope avait déjà des allures de saint Graal à mes yeux d’apprentie nymphette. « Tu veux devenir docteur ma chérie ? » « Non Moman moi je veux être une salope, comme Madonna ! » Ben oui primo à mon époque Lady Gaga n’était encore qu’une trace de désir lubrique dans le regard de son père, et Madonna défrayait la chronique en soutif en dentelle, excitant les mâles au kilo et froissant les dames patronnesses en suçant ses petits doigts. Quel beau destin, quel exemple… Je voulais qu’on m’insulte je voulais qu’on m’envie. Je voulais être celle sur qui les femmes détournent les yeux dégoutés, celle sur qui les hommes soupirent en secret, avec aux lèvres cette consécration, ce soupir universel : « Non mais quelle salope ! »

« Ça me dégoute tiens, non mais comment elle a réussi à avoir le job cette salope, ça fait 3 mois que moi je suis sur les rangs ? Je suis sure qu’elle a couché ! »

Ne boudez plus votre plaisir les filles, brulez vos préjugés, dégainer les strings de pouffiasse, jouer de vos atouts et si vous n’en avez pas assez, inventez en, assumez des talents fantômes, mentez, manipulez. N’oubliez jamais que ZE bitch c’est ZE killeuse, c’est ZE fille qui s’en tape, avec une jauge de confiance en elle bloquée au maximum. C’est la fille qui veut tout, y compris ce qui est à nous. C’est celle qui ose, la garce qui déchire les idées préconçues, la putain, la vipère, mais souvent simplement la couillue et la révolutionnaire.

« Nan mais vas y Madame fais pas ta pute ! Oh allez les mecs on s’casse celle-ci c’est une vraie salope »

Alors sus au mépris ! (j’ai toujours rêvé de caser ça dans un post)

Soyons toutes des salopes. Dites merci devant l’insulte si tant est que s’en est une. Car avouez que ça sonne joli dans l’oreille. C’est rond en bouche, c’est un fiel gouleyant… Perso je revendique mon rêve d’enfant : I’m a bitch, sexy bitch !