Les alertes sont dores et déjà au rendez-vous, oranges comme il se doit.
Les vieux et les bébés sont priés de s’abreuver correctement et les médias en tout genre se remplissent des conseils les plus judicieux et péremptoires.
J’ai d’ailleurs des souvenirs personnels dramatiques de cet été 2003 à Auxerre, où la température resta accrochée à plus de 40° pendant plus d’une semaine !
Le nombre exact des décès directement en relation avec l’échauffement de l’époque reste controversé, mais il est certain qu’une certaine classe d’âge paya un lourd tribu à l’astre de lumière.
Soyons cependant rassurés, le ministère de la santé se déclare tout à fait prêt face à une nouvelle offensive solaire : pas question de traiter les choses par-dessus la jambe. Parole de Roselyne : la ministre de la Santé a indiqué mercredi devant la presse ne pas avoir “d’inquiétude particulière” pour cet été. Le niveau de veille saisonnière du plan canicule est déclenché depuis le 1er juin, avec une “veille biométéorologique” (mazette !) et des actions d’information sur la conduite à tenir en cas de vague de chaleur. Quand on connaît les capacités d’anticipation catastrophique de Madame Bachelot (rappelons nous le Hachin-Nin-Nin) on peut dormir tranquille. Les hôpitaux et hospices ne manqueront pas de brumisateurs, canettes diverses et ombrelles.
On a enfin appris que la lutte contre les ravages du grand froid chez les plus démunis, monnaie courante et bien organisées depuis longtemps par Coluche et ses restos, devait s’étendre aux rayonnements intempestifs, plus sournois et souvent encore plus difficiles à combattre. Les expériences douloureuses sont souvent utiles.