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When You’re Strange

Publié le 09 juillet 2010 par Mg

C’est la mode des documentaires rock. Après une captation live par Scorsese, les Stones se sont offerts un petit retour en arrière. C’est au tour des Doors de revenir sur grand écran, avec de jolis noms au générique : Johnny Depp à la narration, Tom DiCillo (Ca Tourne à Manhattan) à la direction, et un film basé sur des archives sur la vie du groupe. Un mélange détonnant pour un groupe chargé en symbole, et représentant son époque à 100%.

Les Doors ont eu un destin épique, plus de cinq ans au top des charts rock, pour une musique aux influences multiples, une vie de groupe chaotique autour d’un leader né (voir improvisé mais réellement charismatique), et un succès qui les dépassera, jusqu’à perdurer aujourd’hui encore… Jim Morrison et ses acolytes semblent être arrivés de nulle part, ne pas avoir réellement anticipés leur bonne fortune, et ont par la suite eu selon les périodes des moments de grâce et de réels doutes. La destinée rock’n'roll d’un groupe en temps réel, filmé de l’intérieur ; voilà ce que propose Tom DiCillo, entre archives sur le groupe, et film d’école de Morrison, hallucinant court métrage d’excellente qualité où on voit le futur chanteur roulé en plein désert, seul, sous le soleil. Sur la voix douce d’un Johnny Depp également fan, on revisite les Doors à pleins tubes, musique et textes évidemment incrusté en fond.

Plus que cela, voilà un documentaire qui témoigne du caractère temporel du groupe, réellement accroché à son époque. Comme émergeant du mouvement contestataire, les Doors débutent en même temps que le mouvement hippie, pour voir Morrison disparaitre en même temps que disparait le temps des fleurs et des manifestations. Éphémère succès en temps réel (mais désormais éternel), accroché aux drogues dures, aux paroles de grands mythes comme Aldous Huxley ou William Blake, pour un mythe qui continue même à Paris, au Cimetière du Père Lachaise, où est enterré Jim Morrison. Un poète maudit, un chanteur pas vraiment fait pour ça, mais qui a laissé son empreinte dans l’histoire de la musique. On découvre le caractère fantasque de Morrison, limite asocial ou schizophrène, et la quasi absence de ses trois comparses, vrais fondateurs du groupe à ses côtés mais médiatiquement largement en retrait. Les Doors ne sont restés que quelques années à l’affiche, mais ont réussis à marquer de leur empreinte les années 60. Voilà donc un documentaire particulièrement bien renseignés, sans doute pas inédit dans l’esprit (mais quelles images!!), qui trônera à côté des autres docus de ce genre sur votre étagère.


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