Human Comedy in Tokyo se joue en trois segments dont certains personnages sont liés les uns aux autres. On suit ainsi les pérégrinations de deux femmes dans la nuit tokyoïte. Le mari de l’une d’elle gère une galerie d’art dont une jeune femme, sans talent expose ses photos. Cette dernière connaît un couple qui vient de se marier lequel va devoir faire face à un drame… En gros, c’est le pitch de Human Comedy in Tokyo en version light. Mais ici, la version est bien lourde. Nous avons donc droit à trois parties plus ou moins indépendantes qui s’avèrent inégales : « Chat blanc », « Photographie » et « Bras droit ». A travers ses personnages, Koji Fukada parle de la solitude, surtout il s’inspire profondément du cinéma d’Eric Rohmer et de la littérature de Honoré de Balzac.
Photographie : on rigole une fois, sûr. Peut-être deux. Quoique le souvenir s’amenuise. Disons les choses, Human Comedy in Tokyo fait partie de ces films qui ne marquera pas et qui tendra à vite s’oublier. On assiste donc à une jeune femme qui croit qu’elle a du talent dans la photographie avant que la désillusion la fasse déchantée et que la déception la submerge vis-à-vis de la déconvenue qu’elle vivra. Si l’on pousse la réflexion, du moins si l’on se donne cet effort (à savoir si cela est mérité, il n’y a rien de sûr), cette partie tend à essayer de savoir ce qui définit l’identité d’un « artiste ». Enfin, je crois. Du coup, je ne suis même plus certain de ce qu’a voulu dire le réalisateur. Une partie bancale, tout n’est pas à jeter mais quand même…
Human Comedy in Tokyo n’est pas un film qui mérite plus d’intention que cela. Il a saus doute le mérite d’exister, de là à le voir comme quelque chose de fort… je reste circonspect. Un film moyen qui trouve rarement le ton juste et s’avère le plus souvent plat. N’est pas Rohmer qui veut. Elle était facile celle-là. N’est pas Hong Sang-soo qui veut, alors. Mieux ?
I.D.