Les finalistes pour le prix Polaris ont été dévoilés cette semaine. Du lot, deux groupes de Montréal sont nommés : Karkwa et The Besnard Lakes.
En plus de Karkwa, une autre formation qui sévit dans la langue de Molière reçoit une reconnaissance méritée : les Acadiens de Radio Radio.
Des 10 groupes en lice, bien difficile de dire qui pourra se démarquer. Je doute que le prix, décerné par les journalistes musicaux de tout le Canada, se retrouve entre les mains des francophones. Mais aux côtés des huit autres nommés, Karkwa et Radio Radio font nettement le poids. Le prix Polaris récompense le mérite artistique.
En observant la liste des gagnants du prix des quatre premières éditions (Final Fantasy en 2006, Patrick Watson en 2007, Caribou en 2008 et Fucked Up en 2009), j’aurais tendance à miser sur Owen Pallett, un gars de Toronto qui a proposé un album très dense et difficilement apprivoisable, mais apprécié par la critique. Broken Social Scene, qui figure dans de nombreux palmarès du début de l’année 2010, pourrait aussi mettre la main sur le prix et la bourse de 20 000 $ qui y est rattachée.
Personnellement, si j’avais à choisir – et ce sans faire de petite politique – je me rangerais du côté de Karkwa ou de Radio Radio. J’ai un gros faible également pour le méconnu Dan Mangan et son album Nice, Nice, Very Nice. Caribou est également une valeur sûre, mais les 198 membres du jury voudront sans doute récompenser une personne qui n'a jamais gagné.
Le prix sera remis le 25 septembre.
Extrait de l'article de Vincent Fortier, Metro Montréal, le 08 juillet 2010, 15:09