J’ai connu le journal français en ligne Mediapart grâce à l’affaire Bettencourt. Ces journalistes d’investigations se sont démarqués dans ce dossier qui secoue les medias et la classe politique française. Du coup tout le monde y accourt et l’on peut maintenant voir ce message au bas de leurs newsletters « En raison du trafic exceptionnel sur le site, et pour alléger la charge, nous avons été amenés à suspendre provisoirement l'écriture de commentaires, billets de blogs et d'éditions (ainsi que l'accès au tracker). Nous la rétablirons bien sûr dès que possible. »
Au premier contact je remarque un design simple et l’absence de publicité. Ses fondateurs avaient prévu cela. Le site est conçu avec un cms open source appelé Dupral, bien que ses fondateurs aient mobilisé 4 millions d’euros (2,6 milliards de FCFA) pour son lancement. La rentabilité est prévu après 3 ans d’activité si le site réussi à séduire au moins 65 000 abonnés avec un contenu riche et innovant. Ils ont donc prévu de quoi travailler efficacement tout en tenant dans la durée (3 ans minimum). Plus de 50% des entreprises disparaissent après 1 an d’existence. Leur fonds de départ les permet d’échapper à ces statistiques sombres.
J’ai observé cela, les sites européens et les nôtres ne démarrent pas avec le même capital. Quand je lis que le 1e tour de table de Dealissime a mobilisé 600 000 euros (393 millions FCFA) ou que rue89 a déjà levé 2,2 millions d’euros en 3 ans, bien qu’il ne soit pas encore bénéficiaire, je me dis qu’il faut prévoir beaucoup de capitaux pour être sûr de tenir dans la durée tout en fonctionnant efficacement.
Un projet internet a besoin de compétences informatiques pour assurer la veille technologique, des techniciens en rapport avec son activité pour un contenu riche et innovant, une communication efficace pour se faire connaître et rester dans la tête des internautes et un management ambitieux et stratégique qui sache tenir compte de son environnement.
Je ne dis pas que dans notre contexte, il faut également 300 millions pour démarrer un projet. Non ! Je doute que les sites ivoiriens du top 100 comme atoo, sigata ou Nycodem aient investi autant. Justement, ils atteignent pas encore le niveau d’institution qui en fassent des modèles qui changeront la perception des banquiers sur les entreprises internet.
Richman