Pendant la compétition « FIA GT1 » au Paul Ricard se déroulait aussi le LAMBORGHINI BLANCPAIN SUPER TROFEO, parrainé par le fabriquant de montre de luxe, et qui permet à des pilotes d’en découdre sur six circuits avec pour monture des Lamborghini Gallardo dérivées de la version de route de la LP 560-4 et son V10 5.2 litres de 570 chevaux.
A cette occasion, j’ai eu le plaisir de déjeuner en compagnie de M. Stephan Winkelmann, président de Lamborghini. Nous avons pu échanger sur la marque… Voici quelques extraits.
Sport-cars.fr « Au salon de Genève, Ferrari présentait sa « voiture verte » Quelle est la position de Lamborghini sur les enjeux écologiques ? »
Stephan Winkelmann : « Pour Lamborghini, il y a plusieurs façon de faire en sorte qu’une voiture consomme moins et donc émette moins de CO2. On peut avoir recours à un système d’hybridation, un système start and stop etc. mais cela entraine une hausse du poids et, selon notre philosophie, cela peut modifier le comportement sportif de la voiture, qui pour nous est primordial, de même que les sensations de conduite… Nous souhaitons apporter une réponse différente. Et pour cela, nous allons commencer par lutter contre le poids de nos voitures. Ces dernières années, les normes de sécurité l’ont fait considérablement augmenter. Il faut maintenant, tout en respectant bien sûr les normes, trouver des solutions pour alléger nos voitures, donc consommer moins et rejeter moins de CO2″
Sport-cars.fr « Quelles sont les techniques pour alléger une Lamborghini ? »
Stephan Winkelmann : « Nous allons utiliser des matériaux modernes. Aujourd’hui, l’acier et l’aluminium que vous trouvez dans une Lamborghini sont les meilleurs du marché. Il faut donc avoir recours à d’autres technologies et le carbone est le matériau d’avenir. Il nous faut parfaitement le travailler et le maitriser pour le mettre en œuvre de façon industrielle sur les 2 000 Lamborghini qui sortent de notre usine chaque année. »
Sport-cars.fr : « Vous appartenez à un grand groupe… l’expertise que vous être en train d’acquérir sur l’industrialisation du carbone servira-t-elle à Audi par exemple ? »
Stephan Winkelmann : « Le problème avec le carbone n’est pas seulement sa mise en œuvre, c’est son coût. Si le coût baisse, on peut tout envisager »
Sport-cars.fr : « Les clients Lamborghini sont-ils sensibles aux enjeux écologiques ? »
Stephan Winkelmann : « A ce jour, il y a environ 20 000 Lamborghini dans le monde… Cela représente, à l’échelle mondiale, une part infime du parc automobile. Sur ces 20 000, seulement 10 000 circulent régulièrement et font 5 000 kilomètres par an en moyenne. Lamborghini a donc une responsabilité très faible en matière de pollution. Mais malgré cela, nos clients ont conscience que le monde change et qu’une Lamborghini doit-être « social accept », c’est à dire acceptable socialement. Et pour cela, il faut que les personnes qui verront circuler nos futures voitures se disent que Lamborghini contribue à la lutte contre la pollution en faisant des modèles moins polluants. »
Sport-cars.fr : « La Gallardo vient de fêter son 10 000ème exemplaire pour une carrière de 7 ans, la Murcielago date de 2002… Il va falloir les renouveler… au mondial de l’auto en octobre ? »
Stephan Winkelmann : (avec un grand sourire) « Nous avons plusieurs grands rendez-vous chaque année. En particulier le salon de Genève qui compte beaucoup pour nous et celui de Paris qui approche… Je ne peux rien dire de plus… »
Sport-cars.fr : « Vous allez nous dévoiler un 4×4 ? ou une berline ? »
Stephan Winkelmann : (toujours avec un grand sourire) « Il n’y aura pas de 4×4. Mais l’Estoque que nous avons présentée il y a deux ans à Paris est notre première 4 places depuis l’Espada de 1968. Et ce prototype est une très bonne idée… Notre marque va évoluer… »
LA COURSE TROPHEO EN PHOTOS CI-DESSOUS.