Il y a vingt ans, je m’amusais déjà à prêter voix forte à ce que d’autres condamnaient. À implorer clémence pour ce qu’on galvaudait d’intolérance. Ce jeu devint ma profession. Et ce blogue, mon expression.
Ce moment de coaching vient faire écho au récent article de mon amie Do. L’essence de notre échange portait sur son insatisfaction. Le résultat de nombreuses frustrations. Assorties d’une inconfortable sensation.
Je lui demandai ce qui s’était passé. Elle me raconta les événements qui la poussèrent au raz-le-bord. Son récit était d’une brillante logique. Les cours qu’elle suivait pour réorienter sa carrière lui avaient révélé sa raison d’être. Et la vie lui envoyait les défis nécessaires pour délimiter ses nouvelles frontières.
Allégée, elle m’avoua alors se sentir intolérante. Que veux-tu dire par ce mot? Eh bien, je ne supporte plus qu’on me marche dessus. Qu’on usurpe mes droits. Qu’on ne me respecte pas. Et à quoi te sert l’intolérance? Euh… À me montrer mes limites? Les limites de quoi? Ah! Les limites de ma tolérance! Mais encore… Les limites de ce que je suis capable d’accepter, d’assumer, de réaliser. J’ai pigé!
Sur cet élan, elle poursuivit sa réflexion concernant les enfants d’une amie. Elle comprit qu’ils veulent, eux aussi, consciemment ou non, connaître les limites des gens qui les entourent. Ces limites agissent en repères sur la voie de leur croissance. Ils ont besoin également d’encadrement pour se sentir appréciés. N’entourons-nous pas d’un magnifique cadre nos œuvres les plus précieuses?
Ce qui me rappelle un soir où j’avais exprimé mon opinion à un petit groupe de personnes. On m’accusa alors d’être intolérante. On m’abîma de bêtises. Je rentrai chez moi le moral à plat. Avec mon fardeau d’intolérance. Et le leur.
Cette expérience me fit longuement réfléchir. Et découvrir que j’avais tout simplement atteint ce soir-là la limite de ma tolérance. Mon intolérance était ce point de bascule. Le moment où je me suis tenue debout en tenant mon bout.
En leur montrant mes limites, ils me montrèrent aussi les leurs. Nous n’étions plus capables, ni l’une, ni les autres, d’en tolérer davantage. Terminus! Tout le monde descend! Tous en bas de nos grands chevaux, évidemment!
L’intolérance est un atout inestimable. Tel un voyant lumineux, elle nous indique nos limites testées sur le tableau de bord de notre traversée. À nous de les ignorer, les revendiquer ou les repousser.
Parce que le capitaine de notre barque, après tout, c’est nous!
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Filed under: Coaching déboguant