(Agence Science-Presse) – Le déclin de l’empire (scientifique) américain se poursuit. Du moins, à en juger par la quantité d’articles publiés : confirmant une tendance amorcée dans les années 1990, le nombre de chercheurs américains qui ont publié dans une revue scientifique plafonne, voire diminue légèrement dans certaines disciplines, tandis que le nombre d’articles signés par des chercheurs européens continue d’augmenter, ainsi que, à un rythme encore plus rapide, celui des recherches venues d’Asie. Les données statistiques sont celles de Thomson Scientific, qui effectue, pour le compte de la National Science Foundation, la revue de presse de plus de 5000 publications scientifiques. Le déclin américain est d’autant plus étrange que, depuis 20 ans, non seulement le nombre de revues a-t-il continué d’augmenter mais en plus, les budgets alloués à la science aux États-Unis, si on additionne le public et le privé, ont eux aussi augmenté.