Ces jours-ci, je suis dans la période infos. France info pour être précis. Et hier mercredi, jour de questions au gouvernement à l'Assemblée Nationale, il était question du "supplice chinois" que subissait celui-ci ; la faute aux questions embarrassantes relatives aux tourments actuellement endurés par son ministre du travail.
On ne saurait mieux dire, et voilà qui ne manque pas d'intérêt contrairement à ce que l'on pourrait croire au premier abord. Saviez-vous en-effet que le travail, étymologiquement parlant, est assimilable à la torture ?
Voilà qui mérite une explication.
D'après mon beau, gros et bon dictionnaire Le Robert (loué soit la langue française, et Alain Rey et son prophète), le mot travail a deux sens principaux, duquel les autres découlent :
1. Vx (Seul sens courant du XIIe au XVIe, vieilli au XVIIe) Etat d'une personne qui souffre, qui est tourmentée ; activité pénible.
2. v. 1210 ; du bas lat. trepalium, var. de tripalium "instrument de torture", du lat. class. tripalis "à trois pieux"
De là à dire que nos édiles sont soumis à la question par la faute du ministre de la torture, il y a un pas que je ne franchirai qu'en pensée, pour le plaisir de la rêverie...
Sans rentrer dans des considérations politiques -qui viendraient attrister la rêverie ci-avant évoquée- je ne pense pas que la perspective des vacances qui approchent soit d'une quelconque consolation pour les protagonistes de cette ténébreuse affaire ; toutefois, ils pourront s'ils le désirent se raccrocher à un espoir un peu vain, dispensé une fois encore par ce même dictionnaire : les vacances, c'est la période où l'on arrête les travaux, partant, la torture :
I Au plur. Vacances (de vacant "absent ; oisif") 1. Dr. Période où les tribunaux interrompent leurs travaux.
Vous les souhaitant à tous bonnes et ensoleillées, je vous donne rendez-vous dans quelques semaines pour de nouvelles aventures lexicales !