Le ministre du budget et des comptes publics a présenté le rapport sur l’évolution de l’économie
nationale et l’orientation des finances publiques. En bon français : le plan d’austérité sans précédent dénoncé depuis plusieurs semaines par le Parti Socialiste.
Au lieu de véritables réformes structurelles, ce plan se traduit par une réduction aveugle des dépenses publiques, un gel des rémunérations des fonctionnaires qui conduira à une baisse de leur
pouvoir d’achat et aura un effet fortement dépressif sur l’activité économique.
Le rapport espère une croissance de 2,5% en 2011 pour enclencher la réduction des déficits, mais cette prévision n’est pas crédible ! Le FMI ou la Commission européenne ont déjà annoncé pour leur
part qu’ils tablaient sur une croissance de 1,8% et 1,5% respectivement, on est bien loin du compte.
Du côté des recettes, au lieu d’une remise à plat de l’ensemble des niches fiscales supprimant de nombreux dispositifs inefficaces, le gouvernement se contente de les « raboter », tout en ayant
pris soin de ne qualifier de niche que les dispositifs dont il veut se débarrasser.
C’est ainsi qu’il préserve soigneusement les niches les plus scandaleuses sous le qualificatif de « modalités de calcul de l’impôt », derrière lesquels se cachent notamment le
bouclier fiscal, la niche Copé - qui aura coûté 20,5 milliards au budget en 2008-2009 -, ou encore les exonérations de l’assurance vie. Ce « coup de rabot » est donc bien loin de compenser toutes
les nouvelles niches créées depuis 2007.
Encore une fois, les seuls qui échapperont aux mesures gouvernementales sont les bénéficiaires du bouclier fiscal - soit principalement quelques milliers de ménages - qui permet aux plus
fortunés d’être à l’abri de toute augmentation d’impôt (fut-elle sous la forme du « rabotage » des niches) ou de récupérer un “gos chèque” comme celui de 30 millions adressé à me Bettencourt,
financière de l’UMP.
Source : ps76