Mai arrive à l’académie Fuuka, avec son frère. Alors qu’ils sont sur le bateau qui les y emmène, une jeune fille, Mikoto, est sauvé in extremis de la noyade. Le soir, elle est attaquée par une autre fille, Natsuki. Mais elles utilisent des pouvoirs étranges. Ce sont en réalité des Hime. Mai essaie de les arrêter mais se retrouve prise entre deux feux. C’est alors qu’elle utilise, malgré elle, un bouclier de protection.
Bien que très classique sur le fond, Mai Hime s’avère être une bonne surprise, même si je ne suis pas un grand de ce genre d’anime où les petites culottes volent abondamment.
Classique car l’histoire n’est en rien révolutionnaire. Des jeunes filles possèdent des pouvoirs mystérieux, reflétant leurs ames, un peu à l’image des zanpakutos de Bleach. Bien évidemment, certains Childs sont plus puissants que d’autres mais une question me trotte dans la tête: pourquoi ces Childs sont-ils mécaniques? Question béte semble-t-il mais ca m’a perturbé au début. Enfin, si on laisse de coté cet étrange point, le scénario se maintient à un rythme de croisière convenable, révélant les éléments importants à des moments clés, nous poussant à suivre tous les épisodes même si le tout est déjà vu et revu. La fin est source de débat car elle peut plaire ou non. Personnellement, la fin s’incrit dans une suite logique et je n’imaginais pas une autre conclusion. Il faut admettre que l’animé devient sadique, arrivé le milieu et le ton tragique de la 2ème partie ne pouvait pas déboucher sur une fin shakespearienne. Pourquoi? Parce que l’humour, parfois un peu brut, nous laisse croire que la fin ne sera pas tragique, comme une sorte de récompense pour toutes les difficultés rencontrées. Après, celà dépend si le spectateur est cruel ou pas, mais je n’ai pas été décu par cette fin ^^.
Les personnages sont riches et variés, même s’il faut admettre qu’ils stagnent au bout d’un moment. Alors que les himes possèdent un caractère qui leur est propre, elles finissent par se ressembler quand vient l’heure du choix. Mais là encore, la partie sérieuse permet de remettre les pendules à l’heure. Leur vraie nature apparait et on se rend vite compte qu’elles n’ont pas le même but. Certaines sont fortes, d’autres plus faibles qu’il n’y parait, et certaines sont des combattantes inavouées. Si les himes sont bien travaillées, d’autres personnages restent (trop?) mystérieux. Je pense surtout à Nagi dont on ignore presque tout. Ce petit bonhomme garde toujours son calme, comme s’il devinait tout ce qui va arriver mais sans que l’on sache pourquoi. La fin ne nous apporte pas beaucoup plus d’éléments sur ce personnage énigmatique mais charismatique.
Disons en général, que les personnages secondaires sont les oubliés de la série. Le seul point commun à tous les antagonistes est leur design correct. Le chara-design a joué la carte de la simplicité avec une réussite certaine, surtout pour le décor et les couleurs chaudes. Rien de révolutionnaire mais ca passe.
La musique est le point fort de la série. Normal me direz-vous quand on sait que Yuki Kajiura est à la baguette. Les thèmes, les chansons passent tous seuls, surtout dans les moments critiques où une chanson triste vient se greffer à l’histoire. Ca n’arrive que 2-3 fois mais que c’est bon pour les oreilles. Je déplore pourtant un manque d’originalité pour l’opening et l’ending qui sont d’un banal incompréhensible au vue de la qualité de l’OST. Yami no Prologue est sans aucun doute la meilleure du lot mais on ne l’entend que trop peu. Un oui en général pour la bande son.
Mai Hime n’est pas l’animé de l’année mais c’est un très bon divertissement. Ne cherchez pas de la réflexion philosophique ou un scénario à la Death Note. Mais pour un divertissement, c’est une réussite car on en s’ennuie pas.