Septembre 1978, c’est au tour de Wright de sortir son premier album solo : “Wet Dream”, produit par Richard Wright.
Mediterranean C (Wright)
Against the odds (R.Wright-J.Wright)
Cat cruise (Wright)
Summer elegy (Wright)
Waves (Wright)
Holiday (Wright)
Mad Yannis dance (Wright)
Drop in from the top (Wright)
Pink’s song (Wright)
Funky deux (Wright)
Musiciens :
Richard Wright : chant, claviers
Snowy White : guitare
Larry Steele : basse
Reg Isadore : batterie et percussions
Mel Collins : flûte & saxos.
Il est certain qu'après "Animals" et sa marginalisation forcée, Rick Wright avait des choses à dire.
L'album malheureusement passa largement inaperçu à l'époque, et fut vivement critiqué, probablement parce qu'il nous rappelait une époque dépassée en 1978, l'époque de "Atom Heart Mother", une époque où ses pianos et son orgue, son style musical, dominaient les albums du Floyd.
1978, la musique rock se durcit, finit les longues plages planantes, le piano qui coule doucement, les tempos se font plus appuyés (le disco est passé par là), la musique se fait plus dure, plus agressive (le punk aussi est passé par là), et surtout la guitare flamboyante de Gilmour et les textes de Waters ne laissent plus beaucoup de place à ce musicien exceptionnel pour s'exprimer.
Aujourd'hui on peut réécouter cet album et l'évaluer plus justement (si on le trouve car il n'a pas été réédité depuis belle lurette).
"Wet Dream" n'est pas un album exceptionnel, on est d'accord, il manque cruellement de génie, un peu terne par endroit, mais se laisse pourtant agréablement écouter, à condition d'ouvrir son esprit et de se laisser glisser dans l'univers de Rick Wright.
Mais surtout, c'est le dernier album contenant un peu de magie de ce musicien exceptionnel qu'est Richard Wright, un style, un son inimitable que l'on ne retrouvera que dans les années 90, dans deux albums : "The Division Bell" du Floyd et son "Broken China" de 1996, et c'est tout.
Et cela me rend terriblement triste, que de temps perdu.....
"Wet Dream" est l'avant-avant-dernier véritable album de Rick Wright tel qu'on l'aime et rien que cela permet de réévaluer correctement cet album : un must pour tout fan du Floyd, un album capital pour ceux qui apprécient sa musique .
Et puis il y a Mel Collins non ?
© Pascal Schlaefli