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Interead en faillite, bye-bye Cool-Er

Par Ebouquin

Interead en faillite, bye-bye Cool-Er
Les faillites s’enchaînent. Après iRex Technologies, puis des retards inquiétants chez Plastic Logic, c’est au tour d’Interead, la société productrice du Cool-Er et de la librairie numérique CoolerBooks, d’être placée en liquidation. Un des lecteurs du site eReaders.nl, connaissant un soucis avec son reader, a reçu la réponse suivante de la part de Phil Woods, directeur marketing d’Interead :

Hello,

I am sorry to say that the company went into liquidation.

Regards

Inte Read.

Même si aucune confirmation officielle n’a encore été donnée, cette réponse ne fait plus de doutes concernant les difficultés financières d’Interead. Lancée en mai 2009, la société Interead s’est positionnée sur le marché avec un reader entrée de gamme aux nombreux coloris. Entrée de gamme car, à 219€ lors de sa sortie, il était le reader le moins coûteux du marché, alors que les autres appareils étaient commercialisés aux alentours de 299€. Cependant, la critique a mal accueilli ce reader : absence de connexion 3G, mauvaise qualité de fabrication etc. Pourtant, le patron d’Interead laissait entendre que le Cool-Er connaissait un vif succès auprès des possesseurs, annonçant la vente de plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires. Ainsi, le Cool-Er aurait été, selon son créateur, le deuxième reader le plus vendu aux Etats-Unis et le premier au Royaume-Uni. Tout cela était de l’intox…

Nous ne verrons donc jamais le Cool-Er Connect (connexion WiFi), ni le Cool-Er 3G (annoncé comme la réponse d’Interead au Kindle d’Amazon) ou encore le Cool-Er Compact, un reader entrée de gamme au design minimaliste et équipé d’un écran 6 pouces.

Quelle peut-être la cause de cette nouvelle faillite ? Grande dépensière, la société Interead a toujours fait dans la démesure. De plus, s’attaquer au marché américain en étant une jeune start-up britannique est toujours risqué : nécessité d’ouvrir un bureau local, importance des volumes de commandes, présence directe des poids lourds comme Amazon et Barnes&Noble. La récente chute de prix du Kindle et du Nook a dû bouleverser la stratégie d’Interead pour la fin de l’année. Une chose est sûre : les constructeurs de readers vont devoir casser leurs prix pour faire face à l’arrivée des tablettes et faire du volume pour continuer à être rentables. Si un géant comme Amazon, B&N ou Sony ont les finances pour appliquer une telle stratégie, cela n’est pas le cas d’une jeune start-up avec un produit phare aux arguments bien limités…

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