Les choses commençaient plutôt bien, j’allais d’une nouvelle divertissante à une histoire rigolote. Les médias, le showbiz, le milieu sportif en prenaient pour leur grade.
J‘ai particulièrement apprécié ‘Rock ‘n’ roll attitude, Champion du monde, Cent pour cent des gagnants ont tenté leur chance, Le premier mercredi du mois, Faire deuxième et Un peu de sang neuf.
Paul Fournel menait jusque-là son recueil de nouvelles en père de famille, je me sentais en confiance, j’admirais son style, son assurance au moment du dénouement.
Et puis, patatras, à mi parcours, en lisant Gros cube, j’ai commencé à sentir la naphtaline. Tout m’est soudain apparu vieillot, sans intérêt et parfois gratuitement cru. Je m’ennuyais ferme en me disant ‘que vais-je bien pouvoir écrire sur cet auteur vivant, domicilié à Londres, que je croise de temps en temps ?’.
Vous me suivez ?
C’était sans compter la finesse d’esprit des éditeurs (experts en vente de produits à base de naphtalène et autres écrits puants de bêtise) qui savent emballer leur marchandise (je sais, ici, il s’agit du Seuil, je suis injuste, mais voyez-vous, j’ai souffert).
Courbatures s’achève ainsi avec Romans, une nouvelle vive, intelligente et bien trouvée (la même histoire sordide racontée de sept points de vue différents).
Un avis mitigé, donc.
Mélimélo avait beaucoup aimé.
La note de L’Ogresse: