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Une découverte bestiale! (article 57)

Publié le 08 juillet 2010 par Snorounanne

Veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai, merci

Est-on forcé d'accepter, de dire oui et de regretter cette action?

Je regrette, je regrette, je m'en confesse... je regrette! Pour une copine, pour la dépanner, j'ai accepté. Diable! Je me demande des fois à quand le jour où je porterai courageusement et fièrement mon statut. Dire non, dire je ne peux pas. Mais pourquoi donc ne suis-je pas apte à dire carrément une négation? Merde!

Oui, pardonnez-moi... Il y a des jours où je souhaiterais ne pas exister. Ou... être si minuscule pour que personne ne me voit. En somme, ce n'est peut-être pas un bon souhait. Je me ferais écrabouiller dès la première sortie dans ce monde des géants inconscients.

La canicule m'égorge, m'étouffe, me serre les conduits du larynx. Je voudrais crier mais... hors de question. Et vous ne savez pas pourquoi, évidemment?

Il est 20 heures 21, ce mercredi 7 juillet. Je suis dans tous mes états, je suis alarmée et personne ici, dans cette merde de maison peut m'aider? De la chiotte... Comment ai-je pu lui dire... oui! Et et et et... je vais vous relater et cela me calmera sans aucun doute, mes nerfs... je vais vous relater quelques reportages que j'ai faits ces derniers jours.

Dieu... dans quoi je me suis mise... bon... d'accord, sois logique snorounanne, pense positif! Prenons une profonde respiration et... je commence à vous raconter les événements passés, mesdames et messieurs. J'essaie de rassembler toutes mes idées afin de ne pas vous mêler, afin que vous me suiviez bien. Et, sans équivoque, que je puisse moi-même ne pas m'enliser.

Mardi soir 29 juin, le festival du jazz à Montréal recevait un groupe du nom de Beast. J'ai eu vent que ce groupe avait électrisé une foule de spectateurs. Je vous décris le profil de celle, entre autre, qui s'est engagé avec eux. Mes petites enquêtes d'informations appliquée à la presque perfection.

Mue par une formidable pulsion de vie, voici la bête à deux têtes, celles de Betty Bonifassi et Jean-Phi Goncalves. Puissante voix féminine rencontrée chez Champion et Ben Charest (Les triplettes de Belleville), Betty Bonifassi, à mi-chemin entre voix soul et flow menaçant. Elle tutoie diables et démons sur des textes tourmentés, presque livrés en mode spoken word. N'allez pas me demander ce que cela signifie, je vous en implore...

Quelque chose dévore Betty de l'intérieur. C'est d'autant plus évident lorsqu'on la voit performer. L'avez-vous vue? Énergie tellurique, déchaînée, qui vient du ventre. Une vraie beastie girl.

L'autre tête, c'est celle de Jean-Phi, connu et apprécié pour son travail avec Plaster, Pierre Lapointe, Ariane Moffatt et même Lauryn Hill des Fugees. Il conçoit des beats ciselés, sales, fabrique des grooves médusants et joue de tous les instruments.

En spectacle, Serge Nakauchi-Pelletier (Pawa Up First, aKido) et Jonathan Dauphinais (Perkins) s'ajoutent à l'alignement.

Et alors, comme une transe, une idée fixe, une dépendance ou une maladie, la bête vous prend tout le corps et répond par l'instinct à toutes les interrogations.

Après s'être infiltrée par les chansons de Betty et de Jean-Phi, Beast fait son nid dans votre oreille. Prions que vous en ayez de bonnes et de grandes... Ce «trip rock» tendu comme un arc s'appuie sur des beats irrésistibles, rythmé par le flow d'une Betty à fleur de peau.

Et qui est-elle?

Béatrice "Betty" Bonifassi (née en 1971) est une chanteuse Montréalaise née à Nice, France. Elle a une voix profonde, presque baryton ou même basse, parfois dite « masculine » que l'on compare à celle de Shirley Bassey.

Elle chante en anglais et en français avec des styles jazz, musique traditionelle, blues, électronica et trip-hop. En 2003 Betty s'est vu reconnaître sur la scène internationale pour avoir chanté la chanson thème de film d'animation, les Triplettes de Belleville.

Elle a collaboré avec le saxophoniste-compositeur François D'Amours, elle a participé aux tournées du DJ/techno Champion, elle a aussi été invitée à chanter sur l'album High Class Trauma (2006) par Deweare, et elle est présentement une moitié du duo électronica Beast.

Et ce mardi soir, 29 juin, elle performait sur la scène, mesdames et messieurs. Il y en a sûrement parmi vous qui l'avez vue et avez apprécié leur spectacle. J'ai des images, des photos et je suis allée même entreprendre une entrevue avec Betty. On regarde cela ensemble!

Elle arrivait lentement mais sûrement sur la scène.

La voici la Betty Bonifassi!

Le DJ! Le magicien des sons électrisants et percutants et mutants et...

Un ensemble de l'orchestre pour ce soir-là

Je vous ferai écouter la chanson de leur ouverture, ne vous tourmentez pas. Vous vous demandez où est passée Paella? Oui? Non? 

En juillet, les vacances... pour certains membres de cette palissade. J'ai refusé de prendre les miennes. Paella a accepté car elle prendra l'avion ce mois-ci pour aller visiter un membre de sa famille.

Vendredi 2 juillet, j'avais eu l'appel de la chanteuse Betty et sa réponse de faire une petite entrevue a été des plus joviales. Nous étions dans un club, à Montréal, quelques heures avant qu'une soirée tripante débute. Voici, mesdames et messieurs, cette entrevue:

Ouais... je les ai les coiffures hein?

snorounanne - Bonsoir Betty, je peux vous appeler Betty?

Betty Bonifassi - Sans problème, c'est mon prénom. Bonsoir snorounanne.

snorounanne - Bonsoir Jean-Phi.

Jean-Phi Goncalves - Bonsoir miss d'Humour! Vous allez bien?

snorounanne - Bien merci! Et qui est ce petit bonhomme?

Jean-Phi Goncalves - On sait pas encore, pas vrai Betty? (air taquin) Un rescapé... on l'a ramassé parce qu'il s'aventurait trop près des décors.

Betty Bonifassi - Notre fétiche à nous, porte-bonheur (lui faisant un clin d'oeil)

snorounanne - Bon ben... ça l'air qu'on le saura pas... (sourire étiré) Passons aux choses sérieuses, alors. Entamons le sujet sur Beast à Montréal, il y a 4 jours. Vous avez aimé vous déchaîner sur la scène devant des centaines de spectateurs?

Betty Bonifassi - Montréal est une ville de vibrations musicales. Les gens connaissent les sensations de vouloir bouger, sentir, vibrer comme ils connaissent le sport, leur sport national, le hockey! Et je le précise. Nous avons beaucoup aimé l'expérience de se donner en spectacle, mardi dernier.

Jean-Phi Goncalves - Et je remercierai jamais trop tous ceux ayant collaboré à cette soirée. Encore une fois, merci!

snorounanne - Dites-moi Jean-Phi... vous vous connaissez tous les deux depuis un bon moment... quelle est la plus grande qualité de Betty?

Jean-Phi Goncalves -  Sa cuisine! Ben non! Betty, c'est une personne qui est très impliquée dans ce qu'elle fait. Il fallait la voir à la première session qu'on a faite ensemble, celle qui a démarré le projet. Elle était dans une petite boîte de deux mètres carrés, pis je la voyais chanter comme si il y avait une foule de 50 000 personnes devant elle. C'était pas mal impressionnant.

snorounanne - Très beau compliment ça, Betty. Et vous? Pour Jean-Phi?

Betty Bonifassi - C'est mignon ça, merci! Eh bien, la plus grande qualité de Jean-Phi, c'est l'écoute. C'est la meilleure chose qu'on puisse retrouver chez un réalisateur musical : sa qualité d'écoute. Jean-Phi, c'est une personne exigeante. Ça peut être dur parfois, très dur. Mais en bout de ligne, il y a des résultats.

Jean-Phi - En effet, j'suis très très exigeant. J'ai le fouet, les chaînes, les menottes hen?

snorounanne - (rire) Le petit vous regarde avec de gros yeux là!  Et puis... Betty, elle a des défauts?

Jean-Phi -  Oh merde! Mais je serais plus apte à parler des miens que des siens!

snorounanne - En avez-vous pour ce beau Jean-Phi, des défauts?

Betty Bonifassi - Difficile de tous les énumérer, je crois. (riant) On en aurait pour la soirée!

le petit garçon - Il fait de gros éructations après avoir mangé des saucissons. (surpris, tous les 3 partions à rire aux éclats)

Jean-Phi - Eh ben, mon petit, tu... tu en as d'autres comme celle-là? (riant encore)

Et nous voilà, les 3 ... mettons 3 et demi... (petit rire)

Après 45 minutes, la session des photos et la séance de l'entrevue prenaient fin. Betty m'offrait un cadeau. Leur album et j'en étais bien contente. On s'embrassait mutuellement et bien entendu, le petit bonhomme s'en tirait avec un bisou sur la joue. Dans l'oreille, Betty m'avait murmurée ceci:

Betty Bonifassi - Je te trouve super exquise. Dis-moi, si tu as une petite copine...

Je lui avais souri et elle avait deviné. Je retraitais avec tout le matériel suivi de mon partenaire, Dédé, qui, était celui tenant la caméra vidéo.

Nous arrivons à ce mercredi midi, 7 juillet, mesdames et messieurs. Un grand vol, n'est-ce pas? Pas trop étourdi? À l'antenne de TVA, je faisais un reportage sur cette impressionnante canicule. Avez-vous remarqué qu'en trois semaines consécutives, un fait étrange frappe le Québec? D'abord, un mercredi, une secousse séismique, un lundi d'après, de violents orages et là... la canicule.

La canicule ne nous est pas entièrement destinée. Nos voisins, les américains en sont eux aussi touchés. Mais d'abord, je vous situerai en vous encadrant avec notre canicule, bien à nous, au Québec.

 Montréal envahit par des milliers  d'assoiffés d'eau de piscine!

snorounanne - Bon midi, mesdames et messieurs! Ici Snorounanne d'Humour pour TVA. Je suis actuellement au parc Sir-Wilfrid-Laurier et tout derrière moi, ces baigneurs qui n'en pouvaient plus de suffoquer cette chaleur dans leur appartement. En cette troisième journée de canicule, les autorités montréalaises lancent leur plan d'intervention en cas de chaleur extrême pour venir en aide aux citoyens qui pourraient souffrir des températures accablantes.

La Ville de Montréal procède à l'ouverture de 108 haltes climatisées partout sur son territoire pour permettre à la population de se rafraîchir. Pour connaître le site le plus près de votre domicile, vous êtes invité à appeler au 3-1-1, la ligne téléphonique de la métropole. 

Les heures d'ouverture des piscines et des pataugeoires sont prolongées et leur accès rendu gratuit. Les piscines seront aussi ouvertes plus longtemps à Québec. 

Les piscines publiques sont plus populaires que jamais depuis quelques jours et les responsables doivent surveiller étroitement le nombre maximal de baigneurs permis. 

Avec un tel achalandage, on doit également faire des tests très fréquemment sur la qualité de l'eau. 

Il y aura, bien sûr, l'opération porte-à-porte. 

La Ville de Montréal annonce également que les pompiers et policiers vont mener une opération porte-à-porte dans plusieurs arrondissements pour s'assurer de la santé des citoyens et les informer des mesures mises en place. 

Dans le réseau de la santé, plusieurs mesures sont aussi mises en place. Pour la clientèle hospitalisée, les établissements s'assurent d'offrir des périodes de rafraîchissement de deux à trois heures par jour dans un endroit climatisé. 

En hébergement, le plan d'intervention prévoit que les établissements offrent l'accès à une pièce climatisée afin de permettre aux résidents de se rafraîchir. 

Pour les patients qui reçoivent des soins à domicile, on prévoit aussi des mesures particulières, comme des bains supplémentaires ou un transport vers sites climatisés. 

Puis pour les appels en hausse à Info-Santé. 

Les autorités ne signalent pas pour le moment de hausse du nombre de décès ou d'hospitalisations dans la métropole. 

Par contre, le nombre d'appels pour chaleur accablante a bondi de 15 lundi à 51 mardi. En présence de symptômes, la Santé publique vous invite d'ailleurs à communiquer avec un médecin ou avec Info-Santé en composant le 8-1-1. 

Les autorités tiennent à rappeler les mesures de prévention : éviter les activités physiques intenses, boire beaucoup sans attendre la soif et passer le plus temps possible dans un environnement climatisé. 

La Santé publique demande également à la population d'être très vigilante et de s'assurer que leurs proches ne souffrent pas de la chaleur, en particulier les personnes âgées, les jeunes enfants et les malades chroniques dans leur entourage. C'est tout pour l'instant. De retour en studio. Bonne canicule!

J'aurais pu porter mon maillot de bain, comme je l'avais dit dans un reportage précédent, lors des orages... Seigneur que je suais comme si j'avais pédalé, ou fait de la course. Aussitôt en dehors de la cible des caméras, je me suis permise de mettre les pieds à l'eau et jaser un peu avec quelques gens à l'eau.

Et sans détour, sans faire la machine arrière, nous voici en face d'une réalité malicieusement déconcertante, mesdames et messieurs.

J'ai eu un calme en vous partageant les faits de ces derniers jours devant la caméra. Revenant à ici qui était là, tout à l'heure, ci-haut... Je me sens mal de vous dire que j'étais prise au dépourvue... oui... prise au dépourvue à garder un bébé...  c'est ça! Un bébé, un enfant... j'ai donné mon accord et je me trouve prise, égorgée à prendre soin... 

C'est que cette copine ne revenait pas à l'heure mentionnée. Je la gardais, la surveillais, oui, c'est une petite fille mulâtre, jolie comme un coeur, correspondant au nom de "Angélica" Et qui n'avait cessé de brailler après son repas de ce soir! Misère!

Ah non, ne pensez pas que j'ai oublié de changer sa couche. Ça été fait. Oui... avec un mode d'emploi... mais quoi? J'y connais rien aux enfants, moi! Elle est si petite... Elle pleurait...  elle voulait sa mère, inévitablement! Mais où était donc sa mère? Alors, j'ai fait des appels téléphoniques. Son cellulaire... mort? Impossible...

Elle m'avait oubliée? Jamais je lui pardonnerai, si c'est le cas! 20 heures 30 et pas de bruit d'auto dans l'entrée. Elle ne me fera pas ce coup deux fois... oh non!

J'avais rejoint le CLSC ... pour tenter...

une préposée - Calmez-vous madame et dites-moi ce que l'enfant a mangé au repas?

snorounanne - Je lui ai préparé du pablum. C'est ce que sa mère m'a dit de lui faire avaler et, il était hyper cochonnement bon, ce pablum. C'est pas ça qui cause ces pleurnichements. Elle pleure, pleure, puis s'arrête quelques brefs instants et redémarre. Comme en ce moment, elle semble reprendre conscience que de pleurer c'est bébé... Ah, je sais, je dis n'importe quoi, excusez-moi....

une préposée - Alors, a-t-elle le front chaud? Fait-elle de la fièvre? Avez-vous pris sa température?

snorounanne - Je l'ai eue intacte, vous comprenez pas? Pourquoi subitement serait-elle tombée malade? Vous voulez peut-être que je vous l'emmène?

C'est elle Angélica et moi,... celle qui panique!

une préposée - Du calme, je vous prie. Y a-t-il l'air climatisé dans votre maison, madame?

snorounanne - La thermo fonctionne, oui. L'air est ambiante, on est bien. Vous voulez savoir si j'ai d'autres bienfaits? Une piscine creusée extérieure et personne dedans... Quoi encore... merde, je panique, ça se voit pas?  Elle devait arriver avant les 20 heures.

une préposée - Dans ce cas, je vous demanderais de nous l'emmener à la clinique et nous l'examinerons.

snorounanne - Pouvez pas faire ça à distance non? Merde de merde... va falloir que je prenne un taxi... je ne conduis pas, pis l'autre qui n'est pas là. C'est l'enfer, je vous dis! (me raisonnant) Ça va, je me calme. J'appelle un taxi. J'essaierai une dernière fois de contacter la mère. Je vous remercie de votre patience. (raccrochant)

Pas de réponse sur le cellulaire... découragée, je m'asseyais avec la petite sur le canapé. Je lui parlais doucement, je captais son attention, avec le boitier, cet album que j'ai eu en cadeau par Betty Bonifassi. Oh... serait-elle intéressée, la petite gamine par ce cd? Je mettais le cd dans le lecteur et appuyais sur le bouton jouer et...

Votre tour est enfin arrivé mesdames et messieurs, de mettre votre écoute sur cette chanson du groupe Beast. Et par un miracle quelconque... le bébé avait retrouvé son sourire... C'est à n'y rien comprendre...

Merci à chacun de vous de faire la lecture. Je vous en suis gré. Merci à google pour ces images. Et n'oubliez pas... dans chacune de ces histoires intrigantes, des vérités y sont délicatement posées.

À la prochaine! Bonne écoute! Bisous!


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