Tome 1 - Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
Tome 2 - La fille qui rêvaient d'un bidon d'essence et d'une allumette
Tome 3 - La Reine dans le palais des courants d'air
Oui, c'est vrai que j'accuse un certain retard et que les livres de Stieg Larsson, publiés en 2006 et 2007 en français chez Actes Sud, et les films sortis par la suite me sont complètement passés au dessus de la tête.
Finalement, c'est donc avec un peu de recul (mais pas à reculons) que je suis tombée sur le tome 1 à la bibliothèque il y a quelques semaines. En rayon, tout seul, alors que depuis des mois et des mois, il fallait le réserver pour pouvoir le lire, ce que je ne faisais pas puisque je trouvais toujours autre chose à me mettre sous la dent.
Mais là, je ne pouvais pas passer à côté...
Avec beaucoup de curiosité, j'ai débuté un marathon très intense. Je me suis retrouvée des années en arrière quand, petite, je me passionnais pour certains livres et que je n'arrivais pas à en décoller... Il ne m'aura fallu que quelques jours pour venir à bout de l'énigme Harriet Vanger sur laquelle Mikael Blomkvist est appelé à travailler. Quelques jours seulement pour m'attacher, comme rarement dans ce genre de littérature, à des personnages aussi intéressants que Mikael Blomkvist, et surtout Lisbeth Salander.
Cette dernière représente à elle toute seule le désir de victoire des touts petits sur les grands méchants, escrocs de tout poil, violeurs, fraudeurs et j'en passe.
Ce sentiment s'est accentué à la lecture du tome 2 de Millénium, qui se concentre sur le personnage de Lisbeth et sur son passé trouble. On en tombe d'autant plus sous le charme de la jeune fem
Un mot sur les films maintenant. Ayant achevé les deux premiers tomes de Millénium, je me délectais d'en visionner les adaptations cinématographiques, ayant un intérêt particulier pour ce genre (j'en parle ici), même si je suis souvent déçue.
Les films n'étaient pas si mal, fidèles aux livres, mêmes si de nombreux (très nombreux) détails ont tout simplement été supprimés. Le film 1 a eu droit à un plus grand budget et cela saute aux yeux, grâce à quelques erreurs visibles dans le deuxième volet (les scènes de bagarres pas très réalistes entre autres).
Alors que dans les livres de Larsson, Stockholm fait vraiment partie du décor, particulièrement dans le deuxième tome, le film a laissé un peu en arrière la toile de fond de la ville.
Mais après ces deux visionnements, ma principale question était de savoir comment quelqu'un qui n'a pas lu les livres peut-il saisir tous les ten
Je ne peux que vous conseiller de vous pencher sur ces derniers, beaucoup plus palpitants et intéressants, et qui nous aident aussi à comprendre comment Lisbeth se débrouille pour trouver tous les renseignements dont elle a besoin pour ses enquêtes, et qui, de plus, amènent beaucoup de subtilité dans les relations que Lisbeth développe avec Myriam Wu et Mikael par exemple.
Lisbeth n'est pas juste une "hacker", marginale et bisexuelle qui veut se venger de tous ceux qui ont abusé d'elle, c'est beaucoup plus subtil que cela. Et c'est pourquoi ça nous touche, si l'on est un peu sensible. Lisbeth ne veut pas avoir d'étiquettes, et c'est pourquoi elle tient tant à rester discrète, même si elle a un énorme tatouage dans le dos, et qu'elle porte quelques piercings plutôt voyants. Lisbeth est une femme, elle est toute petite (dans le livre, ils l'appellent souvent la crevette, ce qu'on ne retrouve pas dans les films), mais elle serait capable de défendre le monde entier contre toutes les injustices, particulièrement celles faites aux femmes. En cela, et j'en fus la première étonnée, Stieg Larsson est très féministe dans son propos.
Les livres de Stieg Larsson ont donc plusieurs niveaux, ce qui en fait un divertissement de première classe, et le personnage de Lisbeth une nouvelle amie que l'on aimerait avoir juste pour soi, au cas où...
La toile foisonne d'articles, d'avis et de commentaires sur le film. Je n'en ferai pas une sélection ici, puisqu'il s'agissait avant tout de parler de ce personnage qui m'a marquée.
Cependant, Ma mère parle des adaptations cinéma ici (film 1) et ici (film 2), pour vous donner une idée.
En écrivant ceci, j'écoute Jean-Louis Murat, Le cours ordinaire des choses (2009, V2)