Durant la campagne des présidentielles, Nicolas Sarkozy n’a eut de cesse de se poser en candidat de la rupture… aujourd’hui, un peu plus de six mois après sa prise de
fonctions, un premier bilan peut commencer à s’esquisser.
Au final, au-delà des mots, il s’agit de juger sur
les actes… et déjà on peut on peut avancer que son agitation permanente masque sans contexte une certaine fébrilité pour celui qui s’y est préparé chaque matin en se rasant… au risque de se
couper…
Pour ma part, si certains gestes peuvent être interprété comme des signes de rupture incontestable, on reste cependant dans la symbolique à travers sa volonté
d’ouverture à quelques egos en mal de reconnaissance et par l’apport d’une certaine diversité culturelle… fantoche. Hormis peut être la ministre « Diorisée » Rachida
Dati…
Celle-ci manifestant davantage d’atomes crochus avec une certaine presse qu’avec le corps judicaire… mais au moins on la voit…. Cela constitue une performance remarquable par
rapport à Nicolas Sarkozy, véritable carnassier des médias… facilité, il est vrai par une proximité avérée de ce dernier avec des patrons de presse, toujours enclin à lui donner la soupe
(cf peuple.net et crisedanslesmédias).
Cette « prouesse » de Dati est à comparer au Premier Anonyme, Francois Fillon on se demande régulièrement si il est encore en vie… politiquement parlant bien
entendu.
Donc oui, de ce point de vue, on peut parler de rupture dans le style… à travers ce qualificatif fort utilisé et à défaut d’être déjà usé… l’Omniprésidence… pour le reste…
Cette gouvernance s’inscrit davantage dans une sorte de rite offrant périodiquement en sacrifice quelques fondamentaux de notre République. Ces derniers jours
sont remarquables pour mettre en lumière cette politique.
Le premier de ces sacrifices porte sur la référence aux droits de l’Homme. J’ai encore en mémoire au soir de sa victoire, ce vibrant appel aux femmes battues de
part le monde pouvant compter sur la France… Aujourd’hui, nous menons une politique de rendement… en expulsions avec rappel à l’ordre des préfets qui sont en deçà des objectifs fixés…
Point d’orgue de cette sinistre farce qui réduit la France à un paillasson… la débauche de fastes pour accueillir Kadhafi (je cite PC ce n’est pas un
antisarkoziste primaire)… nouvel ami de la France et tournant notre pays en ridicule à travers le reste de la planète… « Un rafale vaut bien une messe ».
Pourtant à relire le programme de l’UMP, il m’avait semblé avoir compris que la France ne devait plus se soumettre aux dictats de l’économie en matière de droits de l’Homme… Point
satisfaisant… si on peut dire… la Chine se satisfait que nous n’ayons pas accueillie le Dalaï Lama…
Non content de ruiner un héritage politique majeur en quelques mois… Sarkozy, avec l’aide de ses ministres, est entrain de détricoter le code du travail sous couvert de modernité… où non seulement il sacrifie le salarié
aux exigences du Medef mais avec en prime la mise à mal, le vote d’hier du dimanche travaillé pour un secteur constitue un signe annonciateur fort, de la structure familiale...
Oh j’entends bien l’argument du libre choix… croyez vous un instant que les emplois précaires ou faiblement qualifiés auront cette liberté… Pensez ne serait-ce qu’une seconde à la caissière du supermarché,
au simple vendeur d’une grande surface qui peine pour faire face à l’inflation réelle…
Enfin… Nicolas Sarkozy aura, avec son paquet fiscal coûteux, sacrifié la dette publique pour le seul profit particulier de quelques uns (les 5 à 10% des
français les plus aisés) au détriment du plus grand nombre. Et ce n’est pas avec ces quelques mesurettes prises dans l’urgence et inapplicables (date butoir au 31 décembre ntt sur ce rachat des
RTT) que cette réalité sera gommée. N’allant probablement pas assez loin dans ce sacrifice, il est bon de rappeler, pour faire bonne mesure, la mise en place de la franchie médicale, et la
suppression de l’exonération de la redevance audiovisuelle… tout ce qui peut contribuer à la mise en oeuvre d'une solidarité générationnelle et collective.
7 petits mois… et la facture est déjà lourde… et je crains qu’elle risque encore d’augmenter pour les plus fragiles mais aussi pour les classes moyennes…
Rassurons-nous, pour ses amis, ces chantres de la mondialisation joyeuse… tout va pour le mieux… en tout cas tout s’arrange…