La voûte céleste scannée par Planck
L’ESA vient de publier la première carte de l’ensemble de la voûte céleste scannée pendant toute une année par le satellite Planck.
L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a publiée, le 5 juillet 2010, une image extraordinaire qui léve coin du voile de notre Univers qui vient de naître … Réalisée par le satellite Planck sur toute une année, les données amassées attirent les astrophysiciens du monde entier.
Lancé en mai 2009, Planck est un satellite de cosmologie dont la mission principale est de sonder toute la voûte céleste dans les hyperfréquences. Les scientifiques veulent ainsi créer une carte du « rayonnement fossile » ou rayonnement de fond cosmologique hyperfréquence (CMBR) émis après le Big Bang, il y a 13,7 milliards d’années !
Sur l’image ci-dessus, on remarque tout d’abord la ligne centrale qui la divise en deux. Il s’agit de la Voie Lactée, notre propre galaxie. Les astrophysiciens vont s’amuser à lire dans ses entrailles car les filaments qui l’enrobent sont des nuages de matières qui voient naître régulièrement des dizaines d’étoiles. De quoi nourrir de nouvelles découvertes dans ce domaine. Mais tout cela couvre une partie de l’univers qui est plutôt proche de nous. La Voie Lactée s’étend sur plus de 100 000 années-lumière et notre système solaire n’est qu’une petite pièce d’un puzzle qui doit en contenir 200 milliards !
Le reste de l’image est ce qui intéresse les cosmologistes. En scannant la voûte céleste, ils espèrent obtenir le plus d’informations possibles sur les premières millisecondes de l’Univers ! Cette toile mouchetée tendue à travers le ciel a, en effet, pu capturer les rayonnements les plus anciens, CMBR. Comprendre l’organisation et la distribution de la matière, quelques instants après le Big Bang est primordial pour les chercheurs. Pourquoi et comment s’est-elle agglomérée ? A partir des nombreux grumeaux de matières éparpillés dans le jeune espace-temps, des étoiles sont nées, des galaxies puis des amas de galaxies. Peu à peu, s’est élaboré ou littéralement tissé, un réseau de plus en plus complexe dont aujourd’hui ou, plutôt, dans notre passé (plus ou moins) récent, on peut en admirer l’étendue …
La tâche des scientifiques dans les prochains mois, est de gommer le rayonnement de notre galaxie afin d’y lire et décoder une carte complète d’un Univers naissant !
Le satellite de cosmologie porte le nom du physicien allemand Max Planck, à l’origine de la mécanique quantique.
En vidéo, le satellite Planck scanne la voûte céleste.
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Pour voir la même image avec annotations.
Lire le communiqué de presse de l’ESA.
Crédit photo : ESA/ LFI & HFI Consortia.