Magazine Culture
Après les faux cils d'une certaine Betty, voici les fossiles de la plage, un énième groupe d'indie-pop à tendance shoegaze (My Bloody Valentine, Jesus And Mary Chain et toute la clique) en provenance de Brooklyn. Et je vois déjà certains d'entre vous partir immédiatement en courant, parce que c'est vrai, il commence à y en avoir sérieusement marre de toute cette palanquée de groupes qui se ressemblent tous plus ou moins et qui recyclent sans vergogne le même filon. Mais ça serait sans doute injuste. En tout cas, il m'a juste suffit d'entendre quelques secondes du premier morceau "Sometimes" pour craquer. Une fois de plus ;) Car ce premier disque de Beach Fossils est d'une efficacité remarquable. Peut-être plus encore que celui de la semaine dernière - Wild Nothing. La pochette de l'album ressemble à s'y méprendre à celle de "Brotherhood" de New Order et l'influence ne s'arrête sans doute pas là, même si les synthés sont absents de cette musique. Beach Fossils, ce serait la rencontre du New Order des débuts avec Jesus And Marcy Chain. Plus qu'à Field Mice, c'est à Galaxie 500 que l'on pense aussi cette fois-ci. Et j'ai peut-être trouvé mes petits chouchous de l'année après The Pains Of Being Pure At Heart, l'année dernière. En attendant de savoir si le disque tiendra aussi bien la distance sur la longueur et si passé l'été, j'aimerai encore m'y plonger dedans, je savoure l'instant présent. Cette musique est en tout cas idéale pour la ville. Dans le métro, dans la rue, au milieu de la foule, en faisant son footing. Une musique de solitude, pour s'isoler, à l'image d'une Scarlett Johansson seule dans un taxi japonais dans le superbe film "Lost In Translation" de Sofia Coppola. Une bien belle révélation qui malheureusement n'est encore disponible qu'en import chez nous.