Comme pour Les Yeux jaunes des crocodiles et La Valse lente des tortues – les deux premiers tomes de la série – ce n’est pas à l’histoire en elle-même qu’il faut s’attacher dans Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi mais aux personnages. Ils ne sont pas moins de vingt. Vingt à s’agglutiner autour des Cortès, à les embarquer dans des histoires plus romanesques les unes des autres. Vingt à emporter cette famille dans le tumulte de leur vie. Car cette trilogie ne se contente pas de nous raconter l’histoire de Joséphine et de ses filles mais également celle de son amie Shirley et de son fils Gary, de sa mère Henriette, du mari de sa sœur Philippe, de sa concierge Iphigénie ou encore de son beau-père Marcel, de sa femme Josiane et de leur fils Junior. Ces personnages éclectiques font vivre le roman de Pancol et donnent au lecteur l’envie de se plonger dans le livre pour ne plus en ressortir. De Paris à New-York en passant par Londres, on s’attache au fur et à mesure à ces personnages car entre les lignes on décèle aussi bien leurs doutes et leurs attentes que leurs déceptions et leur audace. Ces personnages ont beau être tous différents, on se compare facilement à ce qu’ils sont. Qui n’a jamais hésité à prendre un chemin plutôt qu’un autre ? A se demander si ce que l’on faisait en valait vraiment la peine ? A chercher un sens à son existence ? C’est peut-être parce que ces personnages sont avant tout humains que Katherine Pancol est devenue un véritable phénomène en librairie. Pas moins de deux millions d’exemplaires en poche ont été vendus.
On ne sait pas encore si elle continuera à tricoter une vie à ces vies mais depuis qu’elle a commencé sa ménagerie, après les crocodiles, les tortues et les écureuils, on ne voit pas comment Katherine Pancol pourrait s’arrêter là. Le dernier tome est sorti le jour des poissons. Un premier avril. Si ça ce n’est pas un signe…