Réactualisée en live jusqu’à “la prochaine” !
benjamin : Champagne pour Petacci
Champagne pour Petacci… qui a fait un sprint très long, très puissant, absolument magistral, pourtant sans “lanceur” patenté. Hushovd, dans les points à la neuvième place s’est un peu enfermé tout seul ; il sauve son maillot vert, mais la lutte est relancée pour celui-ci.
Belle échappée du matin, qui a joué intelligemment avec le peloton, mais à qui il a manqué 3 km. Ils ont néanmoins eu raison de tenter le coup, le peloton aurait pu être retardé par les très nombreux ronds-points de la fin d’étape. Coup de chapeau, entre autres, à Dimitri Champion, premier attaquant, qui a gagné le prix de la combativité
Aucun problème pour les cadors, tous très bien protégés par leurs équipiers. Un sacré coup de chapeau à Tsuruka, blessé hier et qui a fait quasiment toute l’étape en accordéon derrière le peloton, avec deux ou passages à la voiture médicale. Roulant ainsi sans abri, pas assez “cador” pour qu’on lui donne un équipier, il a accompli un exploit en roulant à la même vitesse que les autres, mais sans l’abri du peloton.
Bref, ce fut une étape de “transition” (pour les suiveurs et les spectateurs, parce que les coureurs pédalaient quand même), qui aura permis à certains de récupérer.
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Le cador de l’équipe gagne… ils font tout le reste.
Donner le sillage, qui permet au leader de rouler sans se préoccuper des obstacles.
L’encadrer pour éviter qu’il “frotte”.
Faire écran pour qu’il soit abrité, pas dans le vent.
Prendre sa musette au ravitaillement, pour éviter une chute toujours possible.
Attendre, quand il est victime d’un incident mécanique, pour le ramener au plus vite ; dans des circonstances exceptionnelles, lui passer une roue, voire son vélo (en général il vaut mieux attendre la voiture, pour être à ses côtés et l’aider à revenir)
Se défoncer pour le ramener sur d’autres quand il faut chasser ou bien mener un train d’enfer pour écrémer par l’arrière , se vider complètement les tripes en donnant le rythme, en l’abritant, avant de décrocher quand on est “mort” et qu’on ne peut plus guère faire autre chose que rentrer comme on peut.
Si le cador est un sprinter, l’amener “dans un fauteuil” au dernier kilomètre, servir de “poisson pilote”, ou de “fusée” (à un ou deux étages) pour le lancer à bloc, lui laissant le soin de faire les deux cents derniers mètres.
Bref, c’est le champion qui gagne, mais aucun champion ne peut gagner sans équipier, sans porteur d’eau, sans gregario. Il n’y a guère que dans les Contre la Montre que le cador est vraiment livré à lui-même.
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Les coureurs, eux, n’ont pas fait la grosse guerre cet après-midi, pépères, peinards en attendant la ligne. Heureusement les couleurs des vastes plaines avant récoltes peuvent réjouir l’oeil des amoureux des tons pastels ou des aquarellistes.
Allez Champagne pour se remonter le moral…
A demain … Peut-être !