Pendant 4 jours, j'ai vécu à fond, travaillant bénévolement, dormant à peine 5 heures par nuit. 20 personnes à prendre en charge, c'est du boulot!
J'ai fait des rencontres, échangé des sourires, parlé de musique, j'ai soigné tout ce petit monde, servi du café, rassuré les enfants. J'ai couru partout, géré de la logistique, transporté des clefs, négocié des places de parking avec mon plus joli sourire.
Je suis rentrée hier soir, épuisée, mais heureuse. Enrichie par cette expérience humaine comme il n'en existe plus beaucoup. Ravie d'avoir été "utile" pendant ces quelques jours, contente d'avoir pu, pendant quelques heures à peine, participer à donner du bonheur à certaines personnes.
Et ce matin, encore tout endormie, j'ai repris le chemin du travail, de la routine, tout ce qui est bien sécurisant et me permet, justement, de faire des petites digressions de temps en temps dans un autre univers.
Mais ce matin, ce matin... Je me permets de retranscrire le dialogue auquel j'ai eu droit en arrivant, si mes collègues se reconnaissent un jour, sachez que vous êtes loin d'être de mauvais bougres, mais quand même...
- Collègue A : "hannnnn, tu devineras jamais, y a Monique qui vient s'installer dans le couloir!"- Collègue B : " Même qu'on va transformer la salle de repos en bureau pour elle, j'ai été obligé de déplacer la cafetière, groumpf!"- Collègue A : "en plus, elle est jalouse parce que, dans le bureau de Gérard, il y a DEUX fenêtres, et dans le sien, il n'y en a qu'une!"- Collègue B : "dis, au fait, tu pourrais pas nous trouver des surligneurs avec un gros réservoir?"- Collègue A : "t'as vu, il y a la photo de l'électricien dans le nouvel agenda!"
J'ai soupiré et j'ai souri. Et j'ai eu une profonde pensée pour Zoé Shepard.
Faut vraiment que je fasse autre chose de ma vie.