Dans son imaginaire de petite fille,
l'odeur des herbes et des brindille,
lui chatouille les narines.
Elle ne se soucie pas de son avenir,
ses rêves, au petit matin, elle les déchirent,
dans ce monde là, par partout elle peut s'évader,
puisque les murs sont en papiers.
Elle se réveille dans un monde parrallèle,
ou plus rien n'est pareil, dèjà un peu plus vieille,
à chaque pas, elle devient prisonnière,
des infos, des photos qui causent de guerre,
elle veut fermer les yeux, faire ses prières,
mais elle sait bien que la vérité ne peut se taire,
les murs se sont transformés en pierre.
Elle veut replonger dans sa rêverie,
mais l'image de tous ces fusils,
lui à tout sali, brisé la magie,
petite, t'as déjà trop grandi.
Il y a des éclats d'obus qui ont couvert tes éclats de rires,
des morts aux mains tendues qui entachent tes souvenirs,
les ruines de ta ville ne te laisse pas ta chance,
et dans tes yeux, tu vois mourir ton enfance.
Fuis les mensonges, réfugie toi dans ton songe,
il faut suivre d'autres routes, laissez ici tes doutes,
pars de cette ville qui t'a vu naître et souffrir,
te construire un avenir,
loin, loin, loin de BEYROUTH.
PAEPEGAEY Michel