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Autres appellations : Addanc, Adanc, Addane, Avanc, Abhac ou Abac.
Il fut un temps, les villageois qui habitaient le long de la vallée Conwy devaient constamment subir de terribles inondations ce qui ruinait à la fois leurs garde-mangers mais aussi leurs récoltes. Tout le monde connaissait la cause de ces inondations : l’Afanc.
L'Afanc en compagnie de la jeune fille - copyright Elle. J. Wilson
Ce monstre aquatique qui hante les lacs peut prendre la forme d’un crocodile, d’un castor géant ou encore d’un nain. On dit aussi qu’il s’agirait d’une créature démoniaque et qu’il attaquerait et dévorerait toute créature qui entrerait dans ses eaux. Il vivrait dans le Llyn-yr-Afanc. Il y aurait eut beaucoup de tentatives pour tenter de le tuer mais on raconte que sa peau est trop épaisse pour être transpercée par une flèche ou n’importe quelle arme.
Les hommes de la vallée décidèrent un jour que si la force ne marchait pas, il fallait appâter l’Afanc hors de son lac et l’emmener dans un autre lac loin derrière les montagnes. Là bas il ne causerait plus aucun problème. Le lac choisit pour être sa nouvelle demeure était le Llyn Ffynnon Las, en bas de l’imposant Mont Snowdon.
Les préparatifs commencèrent et le meilleur forgeron du pays forgea la meilleure chaine en fer qui servirait à attacher l’Afanc. Le plus gros problème restait cependant de savoir comment attirer l’Afanc hors de l’eau, l’attacher et l’emmener ailleurs.
Le bruit courrait que l’affreuse bête était sensible aux jolies femmes. Par chance une jolie jeune femme – fille d’un fermier local – se porta volontaire pour servir d’appât. Elle s’approcha du lac de l’Afanc alors que le reste des villageois était caché un peu plus loin. Elle l’appela d’une voie douce, les eaux commencèrent à faire des remous et l’énorme monstre apparut.
La jeune fille décidemment très courageuse se mit à lui chanter une berceuse galloise et le monstre commença à ramper hors du lac en direction de son appât. La comptine était tellement douce que l’Afanc commença à tomber de sommeil. Elle prévint alors son père et les autres villageois que la place était libre et qu’il n’y avait plus qu’à l’attacher avec les chaines forgées à cet effet.
Les villageois avaient à peine fini leur tâche que le monstre se réveilla. Il était tellement en furie qu’il essaya de regagner le lac mais heureusement pour eux, les chaines étaient très résistantes et assez longues pour qu’un groupe d’homme réussisse à le ramener sur le rivage.
Puis ils le trainèrent en haut de la vallée Lledr et arrivèrent au Llyn Ffynnon Las. On brisa ensuite les chaines de la bête et dans un rugissement, il disparu dans les eaux profondes du lac. On raconte aussi que sur le chemin, les villageois trainèrent le monstre si fort qu’il perdit un œil ce qui le fit pleurer – on dit que ses pleurs ont formé le Pwll Llyga yr Ych ce jour là.
Dans une autre version il est raconté que l’anéantissement de l’Afanc aurait inondé toute la Grand Bretagne sauvant seulement deux personnes du nom de Dwyfan et Dwyfach. Une autre met en scène le du Roi Arthur et raconte qu’il aurait vaincu le monstre. Près de Llyn Barfog se trouve un rocher avec une empreinte de sabot gravée à l’intérieur et avec les mots « Carn March Arthur » qui veulent dire « la pierre du cheval d’Arthur ».