Le dictateur
Un point tout petit petit
mais d’orgueil tout bouffi
criait d’une voix furibonde:
“Après moi la fin du monde!”
Devant cette conduite indigne,
les mots protestèrent: “Il est fou!
Il se croit un point-c’est-tout,
et il n’est qu’un point-à-la-ligne!”
Alors au milieu de la feuille
ils le laissèrent tout seul,
et le monde continua
sans lui une ligne plus bas.
(Gianni Rodari)